Le Con, la Brune et l'Étudiant - Histoires de Sexe

Le Con, la Brune et l'Étudiant

... le plaisir. Mais n’en fais pas une obsession, sinon ça va te bloquer, tu y penseras trop en faisant l’amour. Tu n’as pas de blocage dans la sexualité, il n’y a rien qui te gêne ?
— Non, pas du tout. J’aimais même beaucoup lire des scènes d’amour dans des livres, quand j’étais plus jeune. Ça me donnait envie de commencer.
— Donc, ça ne vient pas de là. C’est quand même agréable pour toi quand tu fais l’amour ?
— Agréable oui, j’aime bien. C’est le reste qui ne vient pas.
— Tes petits amis, ils s’en aperçoivent, ils t’en parlent après l’amour ?
— Non, ils sont contents, eux, alors ils ne se posent pas de questions.

Finalement, c’est simple de parler de sexualité. Il suffit de trouver quelqu’un qui écoute, qui sache, ne se moque pas. Je suis surprise d’en dire autant. Mais j’aime bien la manière dont Gilles en parle. Il ne dit pas des mots vulgaires, explique bien. C’est intime, une voiture. On se sent protégée. Personne ne peut entendre. Et la nuit, on en dit davantage. Ça reste secret, pas comme au grand jour.

— Je pense qu’il te faudrait juste quelqu’un qui saura te mettre en confiance, n’ira pas trop vite, te préparera par des caresses et des baisers. Quand il commencera à te faire l’amour, tu seras bien, tu n’y penseras pas, tu auras envie de lui, très fort, et ça viendra tout seul. C’est toujours un peu compliqué les débuts dans la sexualité, un peu décevant parfois. Si le monde était bien fait, les garçons et les filles débuteraient leur vie sexuelle avec des ...

... partenaires un peu plus âgés qui leur apprendraient à faire l’amour et les initieraient au plaisir. Ça leur ferait gagner du temps et ils seraient prêts ensuite sexuellement pour vivre des histoires d’amour avec des garçons et des filles de leur âge.

Il se penche pour ouvrir ma porte. Son bras passe devant mon corps, tout près. Son visage se tourne vers le mien. Je le regarde aussi. On reste comme ça quelques secondes. Je repense à ses mots : caresses, baisers, être prête, avoir envie. Ils dansent dans ma tête, m’étourdissent. Ses lèvres sont devant les miennes.

— Tu veux que j’essaie un baiser ? Comme ça, tu verras si c’est différent avec quelqu’un de plus âgé.

Il n’attend pas ma réponse. Sa bouche se rapproche. Je ferme les yeux, mais ne détourne pas le visage.

Oui, c’est différent. Sa langue n’est pas intrusive, ses mains ne vont pas partout. Il me tient, plutôt fermement, mais je suis bien dans ses bras. C’est lui qui interrompt ce baiser. Il me regarde, me sourit gentiment. Il ouvre ma portière, me souhaite bonne nuit et me demande de penser à ce qu’il m’a dit. J’y pense, en me caressant dans mon lit, et je jouis très vite, très fort.

J’étais quand même gênée quand je suis revenue chez eux. D’ailleurs, j’y étais allée à vélo, pour que Gilles ne me raccompagne pas. Il m’a accueillie le plus naturellement du monde, Sylvie aussi. Ça m’a rassurée. Ils sont rentrés tard ce soir-là, ils avaient pris un verre après le film. Sylvie se frottait contre Gilles. Lui, ...