1. L'étalon aiguille (Tome 3) (9)


    Datte: 04/04/2021, Catégories: Transexuels Auteur: Sam Botte, Source: Xstory

    ... l’alcool dans ma gorge me donna un coup de fouet.
    
    — Alors? Qu’est-ce que tu en dis, ma poule?
    
    — Waôw ! C’est du costaud…
    
    La deuxième gorgée me parut moins forte et plus fruitée.
    
    — …Mais il est vraiment bon !
    
    — Alors ! Elle est pas belle, la vie?
    
    J’ébauchai un sourire maladroit.
    
    — Je crois qu’il me faudra quand même plus de deux gorgées pour en arriver à penser ça…
    
    — Bon, OK. Disons juste qu’il y a quand même des bons moments… si on sait en profiter !
    
    — Décidément, j’ai un mari philosophe, moi !
    
    — Non, Tiff’, je ne déconne pas. Je ne veux pas faire de la "philosophie à deux balles" comme on dit à propos des blagues de Sam, mais c’est vrai, au fond ! Tu crois pas qu’il faudrait être un pessimiste invertébré pour ne pas se réjouir d’avoir en face de soi un Armagnac et deux nanas canons de chez canons, qui portent des bottes d’enfer et des cuirs à faire bander un eunuque?
    
    — N’est-ce pas toi qui m’a dit un jour qu’un pessimiste n’était rien d’autre qu’un optimiste qui avait de l’expérience? Et puis, tu sais, je crois que Sam a le droit d’avoir un coup de blues !
    
    — Oui et non ! Parce que si elle a toujours le cafard, ça veut dire qu’elle ne croit pas en nous.
    
    — Je crois en vous, Phil, je crois en vous…
    
    — Alors, c’est fini pour de bon?
    
    — C’est fini… A la tienne !
    
    — A la tienne… Ma poule !
    
    L’alcool embuant un peu mes idées noires, Philippe arriva finalement à ses fins et sut profiter –et nous faire profiter- du fait que Tiffanny et moi portions "des bottes d’enfer et des cuirs à faire bander un eunuque" !
    
    Il n’était pas le seul à aimer sentir sous ses doigts le grain incomparable des peaux dont nous étions vêtues. Le premier orgasme auquel je parvins me libéra définitivement et pour la première fois depuis longtemps, je profitai jusqu’à l’extase des vêtements que Lydie m’avait laissés en héritage sans pleurer sur mon identité perdue…
«12...4567»