1. L'étalon aiguille (Tome 3) (9)


    Datte: 04/04/2021, Catégories: Transexuels Auteur: Sam Botte, Source: Xstory

    ... rentrer.
    
    — Et puis, tu nous as bien dit qu’elle était autant furax contre son mec que contre ses amis? Moi, à sa place, je ne m’attarderais pas chez eux, tu ne crois pas?
    
    — Eh ! Mais c’est vrai, ça, Tiff’ ! Tu as raison, elle est peut-être même déjà revenue… Allez, venez, on y va maintenant…
    
    — Oh là, on se calme les filles ! Je ne voulais pas vous en parler, histoire de ne pas remuer le couteau dans la plaie, mais bon… J’y avais déjà pensé. J’ai fait un détour par chez elle, au cas où, avant de rentrer : elle n’y était pas.
    
    Pendant tout le repas, je restais maussade, malgré les efforts de mes amis. J’avais brutalement un gros, très gros coup de cafard. Quand Philippe nous proposa un café, je n’avais quasiment pas desserré les dents. Tiffanny se leva.
    
    — C’est bon, darling, j’y vais, laisse…
    
    — OK… Merci !
    
    — De rien, de rien. Tu en as assez fait, va ! Et puis, j’ai dit que ce soir c’était relâche !!!
    
    Tandis que, les yeux rivés sur ses fesses, je la regardais s’éloigner sur ses talons aiguille, Phil attendait à coté de moi, la main tendue pour m’aider à me lever. Quand je m’en aperçus, je bredouillai une excuse. Il me sourit et écarta les bras.
    
    Soudain, la tension accumulée me submergea, et je me précipitai contre lui en éclatant en sanglots. Il me serra fort contre son corps, et tout en me caressant les cheveux et en déposant de petits baisers sur mes tempes, se mit en devoir de me réconforter.
    
    Tiffanny nous découvrit ainsi enlacés en revenant de ...
    ... la cuisine. Elle posa doucement le plateau sur la table basse et vint se placer juste derrière moi. A l’instar de Philippe, elle se mit à m’embrasser dans le cou et à caresser mes épaules à travers le cuir du blouson. Ses mains à lui glissèrent alors doucement de mes omoplates à mes hanches, permettant à sa femme de plaquer au plus près son corps contre mon dos.
    
    Bercée par la douceur de leurs voix autant que par celle de leurs caresses, je me calmai petit à petit.
    
    Au bout d’une dizaine de minutes, après un dernier reniflement, je sortis ma tête du cou de Philippe où je l’avais enfouie. Tout en approchant mon visage du sien, je lui soufflai « Merci » et posai mes lèvres contre sa bouche. Puis je me retournai et en fit autant à Tiffanny.
    
    — Je suis désolée… Excusez-moi, je suis ridicule !
    
    — Eh, Sam… Chuuuuut ! Tu ne vas pas recommencer, ma chérie…
    
    — Je te jure, Sam, on va te sortir de ce pétrin… Allez, respire…Voilà, c’est bien ! Bon, et bien, cette fois, c’est à mon tour, je vais chercher d’autres cafés, ceux-là sont froids maintenant… Et puis, je crois qu’on aurait même le droit de s’offrir un petit digeo, tiens ! Ça vous dit ?
    
    Un double "oui" répondit à sa suggestion. Il s’éloigna en tortillant exagérément son popotin, avant de revenir deux minutes plus tard. Sur le plateau trônait maintenant une bouteille de vieil armagnac. Il la porta à ses narines après l’avoir ouverte, nous la fit renifler et remplit aux deux tiers trois verres à cognac.
    
    La brûlure de ...
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