Entre peur et désir
Datte: 04/04/2021,
Catégories:
fh,
hplusag,
couple,
forêt,
campagne,
amour,
hdomine,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
Masturbation
nopéné,
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prememois,
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Auteur: Musea, Source: Revebebe
... et pour bavarder.
Claire hésita un moment. Elle repensa au visage de Louis dans la forêt, à ses paroles, au désir si souvent ressenti et évoqué par lui, au trouble qu’elle ressentait elle-même lorsqu’il la prenait dans ses bras et qu’il l’embrassait. Louis, déjà installé, la regarda d’un air taquin :
— Vous avez peur ? Je vous promets que je n’abuserai pas de la situation.
Se sentant devinée, la jeune fille répondit d’un ton badin :
— Non je n’ai pas peur de vous, mais je ne suis pas tranquille. Il n’y a pas de souris au moins ?
Louis se mit à rire :
— S’il y en a une, ce ne peut être que vous ma chère… et je ne suis pas un chat. Du moins pas aujourd’hui. Allons venez !
Claire s’assit au bord de la couverture. Mais le moelleux du foin la fit basculer en arrière et elle se retrouva bientôt allongée complètement sur ce lit improvisé. Louis se déplaça légèrement pour être à sa hauteur et lui murmura :
— Alors, n’est-ce pas agréable ?
— Ce n’est pas très rassurant ! Ça bouge à chaque mouvement et on ne peut pas s’extirper de là comme on veut. Mais j’avoue que ça sent très bon, on se croirait allongé dans une prairie. Vous avez dû en ramasser de l’herbe pour vous faire ce matelas !
— Plutôt, oui. J’aime mon petit confort ! Et j’aime aussi que cela sente toujours bon. Alors je viens aérer chaque semaine. Ça me donne l’occasion de sortir du village, de me retrouver dans mes pensées et mes rêves et sans personne pour me traiter d’insupportable ou de grand ...
... méchant loup !
Claire se mit à rire doucement :
— Maintenant que vous m’avez amenée ici, vous allez peut-être regretter votre solitude !
— Non, au contraire. J’avais besoin de vous voir dans ce décor. Et à présent que je vous trouve tout à fait accordée à ma petite maison, j’aurai toujours votre présence avec moi ici, même si j’y remonte seul.
Puis, changeant de ton il demanda, brusquement sérieux :
— Claire, je voudrais savoir une chose. Est-ce que je vous fais toujours aussi peur qu’à la Saint-Jean ?
— Non. Enfin… ce n’est pas vous… Je crois que j’ai un peu de mal à vivre la situation. J’ai toujours vécu seule alors, évidemment, ce n’est pas simple.
— Je comprends.
Un silence et elle reprit :
— J’ai la sensation de ne plus arriver à être heureuse comme avant et ça me perturbe énormément. Et puis… je ne sais pas du tout comment vivre après les moments que nous passons ensemble. Je me sens…
— Étrangère à votre vie d’avant ?
Claire tressaillit et rencontra le regard du luthier qui la fixait intensément dans la semi obscurité :
— Oui, c’est tout à fait ça ! Comment pouvez-vous savoir ?
Louis sourit :
— Parce que je ressens un peu les choses comme vous. Depuis mercredi, je me sens différent et j’ai beaucoup de mal à me concentrer dans mon travail. Je pense sans arrêt à vous, être avec vous, vous embrasser, vous tenir dans mes bras, vous faire rire, partager des moments comme celui-ci. Je me rends compte que je ne vis que pour ces moments. Et ça ...