1. L'importun 8


    Datte: 01/04/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... de mon poste prochain, le retraité.
    
    – Ah ! Tu as de la visite. Je suppose que madame est ton épouse…
    
    Présentations, échange de politesses …. La visite ne doit rien au hasard. Pour preuve :
    
    – Mon ami, Gérard, vient de me prévenir par téléphone de votre arrivée, chère madame. Vous seriez candidate au seul et dernier emploi libre de mon organigramme. Sur le départ, je n’aurai pas à décider à la place de mon successeur. Permettez-moi toutefois de vous donner un conseil. J’ai appris que votre couple connaissait quelques difficultés. Pensez-vous raisonnable de les muter en même temps que vous ? La bonne marche du service réclame que ces difficultés soient réglées avant toute décision. Gérard vous dit prête à de lourds sacrifices pour rejoindre Jean. C’est émouvant. Ne serait-il pas plus raisonnable d’accepter la deuxième offre de Gérard. Il a dû vous en parler et me demande de vous encourager à remplacer votre mari.
    
    – Oui, il m’a offert de prendre la place de Jean, près de lui, belle promotion en effet. Il m’a aussi laissé entendre qu’il y avait une place à prendre dans son cœur et dans son lit, que je pourrais remplacer sa femme qui l’a quitté. Son appel n’était pas désintéressé. Savez-vous pourquoi sa femme l’a quitté ? Je ne veux pas de cet homme, car moi, je le sais.
    
    – Vous dédaignez l’ensemble ? Vu son âge, il pourrait vous permettre quelques coups de canif dans des engagements réciproques. Pourquoi tant de rigueur là où la souplesse siérait davantage. Enfin ...
    ... j’aurai fait ce que je pouvais. Jean aura le dernier mot. J’ai bien l’honneur… votre serviteur.
    
    L’avertissement gratuit, la mise en garde paternelle, s’adressait aux deux, à Marie qu’il fallait décourager et renvoyer à Gérard et à moi, dans mon rôle de futur responsable. Chasser ou résoudre les difficultés. C’est facile à dire.
    
    – As-tu saisi le fond de ses bonnes paroles ? Ce type qui ne me connaît pas me vendrait à Gérard que je ne souhaite ni comme amant, ni comme mari.
    
    Ah ! Si Gérard avait vingt ans ou vingt-cinq ans, je ne pèserais pas lourd dans la balance. – Jean ce n’est pas une question d’âge contrairement à ce qu’entend ton allusion à Sylvain. Revenons justement à nos moutons. Tu peux me sauver de Gérard, comme je me suis sauvée de Sylvain, une fois ma raison retrouvée. Tu voulais savoir si Sylvain m’avait accompagnée. Tu refuses toujours de me croire sincère.
    
    – Et pour cause ! N’a-t-il pas son mot à dire dans le choix de ton milieu de vie, comme il a su diriger ton mode de vie et ta sexualité ?
    
    - Si tu espères me refouler au motif que Sylvain est caché dans le coffre de ma voiture ou que je l’ai déposé en ville avant de venir réclamer ton indulgence, tu fais erreur. J’ai eu des torts, j’ai été stupide en déclarant vouloir vous comparer. Car il ne peut pas se comparer à toi ? Tu es travailleur, il est oisif. Tu es fidèle, il est volage et immature.
    
    – Etrange de te voir brûler aujourd’hui celui que tu adorais vendredi.
    
    – Pour être un patron objectif, ...
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