Dans le noir (6)
Datte: 28/03/2021,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... cette pointe de jalousie que m’avait assaillie à l’entrée de la gazelle dans l’établissement s’est dissipée. Et puis, je n’avais pas besoin d’aller la chercher après tout. Le café se prend donc à trois et le cognac que nous sirotons ensuite ne peut que délier les langues et nous rapprocher. Moi, j’observe cette blonde. Elle a des seins qui par rapport aux miens doivent bien être d’un volume double.
Puis elle a une petite fossette au menton et ses cheveux coupés au carré lui donnent une touche de femme sage. Elle nous explique gentiment qu’elle n’est pas vraiment en couple, mais pas totalement esseulée non plus. Son « casse-croute » comme elle le nomme en riant est pour le moment à l’étranger et ne sera de retour que dans une semaine. Alors en attendant, elle ne se refuse pas un intermède gourmand. De toute manière, elle nous raconte qu’ils vivent chacun séparément et ne se voient que pour les bons moments.
Je crois qu’en la travaillant bien au corps, nous devrions parvenir à la recevoir dans notre nid facilement. Ensuite ce qui pourrait se passer, c’est une tout autre histoire. Mais qui ne tente rien de toute façon n’a forcément rien en retour. Et tu te lances dans l’arène, la courtisant sans le montrer et je sais, je sens que ça marche. Elle boit tes paroles, elle te bouffe des yeux. Moi… et bien j’attends l’estocade et il ne parait pas impossible qu’elle soit aussi un peu attirée par les femmes. Je me dis que pour une tentative avec quelqu’un de mon sexe… elle ...
... ferait bien l’affaire.
Quand elle accepte un second cognac, je suis quasiment certaine que nous allons remporter la partie. C’est au moment où je me prépare à l’inviter pour la soirée que son téléphone vient me perturber par sa sonnerie stridente. Elle s’excuse et se lève pour s’isoler un peu. À son retour elle a les yeux rouges, comme si elle avait pleuré. Avec mille précautions, je commence à lui parler.
— Ça va ? Rien de grave j’espère !
— Non, non rassurez-vous. C’est mon copain… il va rester quatre jours de plus absent. Son stage… est prolongé d’autant. Pff ! les soirées sont trop longues et par ce beau temps…
— Oui vous avez raison. Ça vous dirait de venir diner en notre compagnie ce soir… nous ferions un barbecue. Vous aimez la viande grillée ?
— Oui j’aime… mais je ne veux pas vous déranger. Vous n’avez pas besoin d’une folle comme moi dans vos pattes…
— Mais ne pensez pas cela, c’est un bonheur de vous recevoir. Et puis une soirée de moins à passer seule, ça ne peut que vous faire du bien. Mon mari se fera un plaisir de nous cuire, merguez et poulet, lard et saucisses. C’est un as du barbecue…
— Bon ! Dans ce cas, si Alain est un expert, alors…
Ce regard qui traine sur toi… c’est déjà une provocation et je profite donc de l’occasion pour en rajouter une couche.
— Prenez aussi un maillot. Notre propriété longe le lac et nous avons, comment expliquer cela, une plage très privée.
—… ! Oh ! Mais l’eau doit être fraiche non ?
— C’est excellent ...