1. C'est sympa comme village


    Datte: 26/03/2021, Catégories: fh, extracon, inconnu, vacances, amour, Oral pénétratio, Auteur: Juliano, Source: Revebebe

    C’est sympa comme village.
    
    Il fait très chaud.
    
    Le ciel est d’un bleu vertigineux.
    
    Le soleil cogne comme un damné.
    
    On est en plein cœur d’août.
    
    Vacances, sérénité.
    
    J’ai enfilé mon bermuda et un vieux tee-shirt, une paire de claquettes, et je descends la longue côte qui sépare la petite villa qu’on a louée du village ardéchois où nous nous ravitaillons.
    
    Les autres sont restés prendre un bain de soleil au bord de la piscine.
    
    Première étape, je me pose en terrasse du seul café du coin, et sirote une bière après avoir acheté mes clopes. Il est 12 h 10. Le bled est quasi-désert. Chaque gorgée de cette pression bien fraîche est un bonheur pour mon gosier.
    
    À l’ombre, sous le store de la terrasse du rade, je me délecte de ces instants d’introspection.
    
    Je savoure ce moment de solitude, on est quand même quatre couples dans la villa, et rien de tel qu’un bout de calme, qu’un peu d’isolement.
    
    Il ne faut pas que j’oublie d’acheter le pain avant de remonter, si je ne veux pas me faire avoiner par la petite communauté.
    
    Je traverse tout le village par la rue principale, ce n’est pas jour de marché, donc tout est très calme.
    
    J’entre dans la boulangerie.
    
    La cloche de la porte sonne.
    
    Personne ne vient.
    
    J’attends.
    
    Trois, quatre minutes s’écoulent.
    
    Je suis planté là, seul, au milieu des éclairs au café mal foutus et des croissants rassis, des chouquettes de bas étage et des pains vraiment perdus.
    
    J’entends enfin que quelqu’un descendre ...
    ... les escaliers de l’arrière-boutique d’un pas empressé.
    
    Arrive alors une superbe brune au sourire angevin.
    
    Mais alors, quand je dis superbe, ce n’est pas mignonnette, assez jolie, ou pas mal. Non, vraiment, c’est une merveille, un avion de chasse, un bolide de compét’, un oiseau rare.
    
    Mes jambes me portent à peine tellement son arrivée au milieu des brioches a émoustillé tout mon être. J’ai les guiboles qui vacillent, le cœur qui s’emballe, les pupilles qui frétillent. Elle a tout réveillé en une minute, même mon oiseau devient torpille-dans-bermuda-étroit.
    
    Elle me gratifie d’un « bonjour » lumineux.
    
    Je manque défaillir tellement elle est jolie.
    
    Elle porte une minirobe archi-moulante couleur crème et des sandalettes à talons.
    
    « Qu’est-ce que fout un canon pareil dans un trou aussi paumé ? »
    
    — Vous désirez ?
    
    Ah ouais, ça c’est sûr, au moment où elle me parle, je désire, je désire à fond la caisse même, je la désire de tout mon être !
    
    — Euhhh, oui, je vais vous prendre… cinq baguettes et deux pains de campagne, s’il vous plaît.
    — Eh bien, vous êtes une famille nombreuse on dirait !
    — On est toute une clique dans la « villa des ruisseaux », sur les hauteurs, et faut nourrir tout ce beau monde.
    — Ah oui, je la connais bien cette villa, c’est sympa là-haut, les proprios sont des amis à nous.
    — C’est vrai que c’est chouette, on est vraiment bien ici.
    — Vous restez longtemps ?
    — On repart demain, on est déjà là depuis deux semaines.
    — Ah bah, je ne ...
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