Les Parques 5 & 6 /8 - Histoires de Sexe

Les Parques 5 & 6 /8

... arrivés par magie sur le bureau du Procureur de la République : sévère remontée de bretelles pour lui, en attendant les résultats de l’enquête diligentée. Et de deux. L’été a vraiment été très chaud pour lui. Mais surtout, et c’est bien ça qui nous intéressait, grâce à des caméras-espions en différents points stratégiques du manoir, j’ai fini, il y a une dizaine de jours, par repérer la cachette où ce salaud gardait ses très sales petits secrets. À partir de là, nous pouvions agir. Le temps de tout mettre au point, nous sommes passées à l’action, hier soir.

Vient alors le déroulement de la soirée, le coup de taser dans le cou de l’avocat assoupi sur son canapé, la récupération des cartes mémoires et documents dans un compartiment secret de la bibliothèque, le transport du corps vers la salle basse, le petit coup de chloroforme, l’introduction du bonhomme dans le conduit, la fermeture de la grille. Puis, le contournement des douves pour se mettre en poste dans la première salle du cloaque. Là, les trois femmes l’avaient patiemment attendu. Elles avaient ri en entendant le raffut provoqué par sa chute.

— Vous m’avez dit que n’en vouliez pas à sa vie, mais tout de même, il aurait pu se tuer en tombant du tuyau !

Amélie le regarde d’un air complètement ahuri.

— Ben oui… mais non ! C’est bien pour ça que j’avais installé une échelle sous le tuyau. Nous, en attendant le bruit de sa chute et le barouf qui a suivi, on a cru qu’il avait raté un barreau et on en a rigolé ...

... ! Il a fait tomber l’échelle avant de descendre ?

Ladrime est satisfait, un des petits mystères est résolu !

— Non, non, mais… c’est bon, ça colle. Je vous expliquerai… Poursuivez.

Un peu décontenancée, la jeune femme poursuit son récit.

— Ben… ensuite, il y a donc eu le grand barouf des chauves-souris, j’avoue qu’on n’en menait pas large quand elles ont déboulé dans notre salle, et puis on a attendu un peu avant de l’entendre progresser dans le couloir. Lorsqu’il est arrivé près de nous, il courait quasiment ! J’ai tendu la corde, c’était bien mon tour de le faire, il s’est pris les pieds dedans, vol plané, saut de l’ange et superbe plat en tombant dans l’eau. Quand il s’est relevé, il a été plutôt surpris de nous voir. Et là, j’ai commencé l’interrogatoire.

Amélie raconte la discussion engagée alors, les aveux de Veillefonds.

Ladrime a jusque-là comparé et validé à chaque fois le récit aux faits et déductions du rapport d’autopsie. Jusque-là, tout colle !

— Et il vous a raconté des choses intéressantes ?
— Plus ou moins, il a reconnu douze viols plus la tentative contre moi. Le premier viol remonte à ses dix-sept ans, la victime, une domestique jeune fille au pair chez ses parents. Une Brésilienne, Amelia, à peine plus âgée que lui, qui avait repoussé ses avances. Elle s’était même bien foutue de lui, il n’avait pas supporté et il l’avait violée. Les parents avaient négocié avec la petite qui était repartie au Brésil avec un joli capital et même une ...