Les Parques 5 & 6 /8 - Histoires de Sexe

Les Parques 5 & 6 /8

... tard, en juin, grâce à l’affaire des Minions. Mais bon, peu importe. Comme ce salaud avait si aimablement communiqué le nom de ses victimes, et avec les images des filatures, je n’ai pas eu beaucoup de mal à retrouver les deux filles des films. Je vous passe les travaux d’approche, les discussions, les négociations que j’ai dû mener pour les convaincre l’une après l’autre, mais finalement, j’ai réussi et pour tout dire, nous sommes devenues de vraies amies. Ensemble, nous avons préparé notre vengeance. Nous étions bien décidées à lui en faire voir de toutes les couleurs, à lui pourrir la vie et bien sûr, à l’empêcher de s’attaquer à une autre femme. Mais, jamais, au grand jamais, je vous le jure, jamais il n’a été question de le tuer. Nous voulions le voir finalement pourrir en taule.
— Je ne demande qu’à vous croire, Amélie !

Ladrime est tellement pâlichon qu’Amélie ressent le besoin de le réconforter par un petit sourire. L’inversion des rôles !

— Le plan donc ! Surveillance du bonhomme, repérages. J’ai pris le risque de m’approcher de lui. C’était risqué, mais je misais sur le fait qu’il n’y avait pas eu de surveillance préalable à mon agression, qu’il n’avait guère eu le temps ni la possibilité de détailler mon visage pour pouvoir me reconnaître, que s’il avait enquêté sur moi plus de cinq minutes, il n’aurait pas osé prendre le risque de s’attaquer à un flic, bref, j’avais déduit que l’attaque contre moi n’avait pas été préméditée, même si… enfin ...

... bref

Désignant les photos au mur dans la pièce voisine, Ladrime termine la phrase :

— Même si… ou plutôt… bien que vous portiez le même prénom que toutes ses victimes !
— Toutes sauf une, mais à l’époque, je n’en connaissais que deux. Mais c’est vrai que c’était suffisant pour faire le lien. Mais bon, il fallait bien essayer… C’est pour cela, rappelez-vous, qu’au début de l’été, j’ai changé mon look, coupé mes cheveux longs et fait une permanente, peaufiné mon bronzage, pris l’habitude de porter mes lunettes et un peu forcé sur le maquillage, vous l’avez peut-être remarqué.
— Ça, je reconnais que ce maquillage trop appuyé, ce n’est pas ce que je préfère

L’homme se tait brusquement et rougit comme une pivoine, conscient de s’être peut-être un peu trop livré. Amélie note sa confusion et insiste avec un franc sourire :

— J’en prends bonne note merci ! Mais donc, je l’ai approché et j’ai pu cloner son téléphone. Du coup, j’avais accès à beaucoup de renseignements, dont son emploi du temps. Je n’entre pas dans les détails pour l’instant. J’ai pu m’introduire chez lui, à plusieurs reprises, au manoir. J’ai découvert des documents intéressants sur ses activités professionnelles annexes, notamment des docs et extraits de comptes d’une banque de l’Île de Man, documents que j’ai discrètement transmis au fisc. Boum, contrôle fiscal, premiers emmerdes pour lui. Le mois dernier, quelques autres documents, pas trop méchants, mais mettant au jour ses liens et trafics avec divers malfrats sont ...