Les Parques 5 & 6 /8 - Histoires de Sexe

Les Parques 5 & 6 /8

... m’a assuré qu’il viendrait ici pour faire le point. Mais si vous insistez un peu, juste un tout petit peu, capitaine, je décroche mon téléphone et je l’en informe sur-le-champ, mais… (la jeune femme refusant de la tête, il poursuit), mais je préférerais qu’on collationne quelques infos supplémentaires d’ici à demain 9 h ! Évidemment, l’idéal serait de pouvoir mettre un nom sur un certain salopard aux grands pieds… Mais bon, d’ici à demain matin, on ne va pas trop rêver… En tous cas, je veux le témoignage de la victime huit ? Neuf ? La victime neuf donc ! Et la déposition de votre… ex… sur la visite du loft !

Se tournant vers ses subordonnés, le commandant distribue les tâches de chacun.

— Vous deux, vous filez dare-dare me trouver la numéro neuf. Les autres, vous continuez les recherches sur les victimes, et, Lacheneau-Nguyen, demain matin, 6 h…6 h 30, 66 Boulevard Rocheplatte, vous me recueillez la déclaration de…
— Martial Maurel, M-A-U-R-E-L, dernier étage, à gauche en sortant de l’ascenseur précise Amélie. Au pire, s’il n’est pas là, s’il va de la gare direct à son bureau, il bosse chez Gevrey-Merlot à Ormes, dans le Pôle 45.
— On connaît, répondent en chœur les duettistes, on connaît !
— C’est bon les gars, au taf !

Comme prévu, le capitaine Lacheneau se glisse entre le bureau et Amélie. Il maugréé en paraissant rencontrer des difficultés avec la serrure des menottes. De son côté, Ladrime prononce quelques formules d’usage et coupe la caméra. Même si ...

... l’audition a complètement et rapidement quitté le cadre conventionnel d’un interrogatoire, il faut bien respecter la formalité des circonstances !

— Euh, j’ai encore une ou deux petites choses à voir avec la capitaine, je vous appellerai Lacheneau…

La menotte a été dégagée de la chaîne, Lacheneau se retire et Amélie repasse elle-même la menotte à son poignet.

Ladrime se rapproche de son bureau, s’y accoude. Sur le ton de la confidence, il confesse :

— Amélie, désolé pour les menottes et je suis tellement malheureux de te faire passer une nuit supplémentaire en cellule, tu ne…
— Tais-toi, le coupe-t-elle, ne commence pas à roucouler ou je vais fondre sur place ! Tu as du pain sur la planche ! On n’a pas grand-chose sur Monsieur 47 : rien en fait, nada, walou, à part… sa pointure ! Donc, on n’est pas au bout, ce n’est pas gagné !
— OK, d’accord, t’inquiète, on va le débusquer ! Mais, juste une chose encore : j’espère que le proc lèvera ta garde à vue demain 9 h, avant que l’IGPN ne débarque. Ton dossier leur a forcément été transmis et, a priori, c’est ce connard de Sidah qui est dessus. Les bœufs-carottes ne sont jamais bien tendres, ce sont des vicieux, mais 90% d’entre eux font proprement leur job, et ne sont largement pas aussi bornés ni aussi cons qu’on les présente à la télé. Mais lui, justement, pas de bol, il fait exception, c’est le pire des pires, une infection ! Forcément tu me diras, avec un nom pareil !

Le couple échange encore pendant quelques minutes ...