1. Les Parques 5 & 6 /8


    Datte: 21/03/2021, Catégories: fh, hplusag, Collègues / Travail amour, pénétratio, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... plus vite retrouver les autres victimes et les faire parler. Vous en avez logées certaines ?
    
    Delmotte se lève à moitié de sa chaise, levant la main. Ce réflexe d’écolier sage lui a souvent valu de gentilles railleries de la part de ses collègues. Mais aujourd’hui, personne n’a le cœur à plaisanter.
    
    — J’en ai identifié et localisé une, la victime numéro neuf. J’ai essayé de la contacter sur son fixe, mais pas de réponse. Et je n’ai pas de numéro de portable…
    — OK, elle finira bien par rentrer chez elle, donc vous irez planquer devant chez elle dès 18 h, annonce Ladrime en pointant Delmotte et son binôme Bertin, vous la ramenez ici… mais… en douceur, svp !
    
    Les hommes opinent du chef. Le commandant marque une pause, recule son siège et s’y installe plus confortablement.
    
    — Bien ! Point suivant ! Capitaine, nous avons eu une petite surprise avec vos téléphones !
    
    La veille au soir, avant d’être conduite dans sa cellule, la jeune femme avait officiellement remis ses téléphones portables, le pro et le privé, pour la mise sous scellés.
    
    — Ce matin, première heure, ces deux appareils ont été remis au service d’expertise informatique. Je n’attendais pas grand-chose de leur analyse, j’ai donc été plutôt surpris lorsque, à peine une demi-heure plus tard, j’ai vu débouler dans mon bureau notre Géo Trouvetou du service d’analyse.
    
    Tout aussi surprise que l’avait été son chef avant elle, Amélie tend l’oreille.
    
    — Vous avez bien déclaré que vous aviez cloné le téléphone ...
    ... de Veillefonds, Capitaine ? Eh bien, l’arroseur arrosé ! Votre téléphone perso a été cloné !
    
    Comme la jeune femme sursaute et s’apprête à parler, Ladrime anticipe :
    
    — Non capitaine, on ne sait pas par qui ni depuis combien de temps ! Il paraît que c’est impossible à savoir ! Et à moins, si j’ai bien compris, d’être à proximité immédiate du cloneur, on ne peut pas le coincer, paraît-il. Pas à distance. Par contre, ce clonage, ça explique pas mal de choses, non ?
    — Waouh ! lâchent de concert Nguyen, Lacheneau et Delmotte.
    
    Le visage d’Amélie s’éclaire d’un franc sourire. Son regard passe de visage en visage et elle lit sur chacun soulagement et contentement ! Quant à son cher commandant, il jubile tout simplement, trop heureux du scoop qu’il vient de lâcher.
    
    — Vous saviez tout, Amél…euh… capitaine, hum, des… des SMS, mails, conversations téléphoniques et agendas de Veillefonds, mais votre cloneur en savait tout pareil sur vous ! Et par ricochet, sur Veillefonds également !
    
    Bérénice, toute à sa joie, se trémousse sur sa chaise :
    
    — Yes,yes,yes ! s’exclame-t-elle, en tirant sèchement un imaginaire signal d’alarme ferroviaire, s’attirant les regards amusés de tous.
    
    En un instant, la morosité et la gêne qui plombaient l’atmosphère se sont évanouies. Chacun respire plus son aise visiblement.
    
    — Nul doute que Monsieur le Procureur appréciera grandement ce rebondissement. Désolé capitaine, ajoute Ladrime un peu contrit, je ne le verrai que demain matin, 9 h, il ...