Kukac Arrobe
Datte: 18/03/2021,
Catégories:
nonéro,
exercice,
revebebe,
Auteur: Jane Does, Source: Revebebe
... joli cul et viens. Ah moins que tu ne préfères les chiottes de ce bistrot pour snobinards en mal de repères ?
— Passez devant, allez-y donc, il me semble que vous avez l’habitude de la masturbation et puis vous ne risquez rien. Ce n’est pas un rhume de cerveau qui vous guette, j’ai du mal de croire que celui-ci soit bien dans votre boîte crânienne. Il est bien là vous devez le secouer souvent, dans votre slip, non ?
— En voilà de l’esprit… allons, viens. Viens goûter à cette chose qui te fait fantasmer à longueur de page. Viens ! Je t’en donnerai de la matière à écrire, autant que tu en voudras.
— … ! Mais je n’ai pas besoin de vous pour ce genre d’exercice. Je sais où trouver un homme, un vrai, je veux dire. Vous savez un garçon avec ce qu’il faut aussi bien dans le caberlot que dans le pantalon, et avec vous, il manquerait sans doute le principal.
— Quoi le principal ?
— Ben, voyez-vous, un brin de fantaisie, un zeste de joie, de la folie. Une queue sans saveur, une queue sans un cerveau pour la faire travailler, je peux avoir ça au sex-shop du quartier. Ça s’appelle un gode. Et un gode sur pieds ne m’intéresse pas. Alors, allez dans les toilettes si ça vous chante, allez vous branler autant qu’il vous plaira, mais ne vous attendez pas à ce que je vous y rejoigne. La discussion est close donc !
— Voilà ! Tu veux bien écrire du cul, des histoires qui font bien bander, qui font peut-être mouiller les petites femmes, mais pour jouer avec une bite, il n’y a plus ...
... personne. Que de la gueule quoi !
— Inutile de perdre votre temps, vous avez déjà perdu la partie. Cerveau contre sexe, vous n’aurez pas assez de toute votre vie pour remettre en place la pièce du puzzle qui vous fait défaut. Il manque une case dans votre tête et celle-là est irrémédiablement perdue.
— Bon… on s’engueule encore un peu ou tu paies un coup ?
— Ben, tiens donc ! Le mufle montre son vrai visage. Et dire que vous vous imaginez que ça peut fonctionner. Allez, passez votre route. Nous n’avons plus rien à nous dire, plus rien à partager. J’ai voulu voir et j’ai vu, compris que derrière les notes imbéciles, les mots méchants, se cache un pauvre type. Un nul qui finalement vit lamentablement une existence médiocre et pour qui la seule façon d’exister est bien de griffer les autres. Mais à ce petit jeu, un jour ou l’autre, vous tomberez sur un maître. Et votre caquet sera rabattu, comme pour venger toutes vos victimes.
Aleyna s’était levée et avait traversé le café. L’autre, un instant décontenancé, n’avait rien trouvé de mieux que de lui emboîter le pas. La jeune femme fit le tour des tables où des jeunes comme elle levaient les yeux sur son passage. Dès la porte franchie, elle fila vers la station de taxis et derrière elle les bruits de pas se faisaient plus présents. Il allait la rattraper dans la rue. Un instant, elle se sentit perdue. C’était une erreur d’être ainsi partie du seul endroit où elle aurait été en sécurité. Il lui semblait déjà entendre le souffle de ...