1. Kukac Arrobe


    Datte: 18/03/2021, Catégories: nonéro, exercice, revebebe, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... au réfrigérateur. Ou du schnaps peut-être !
    — Ben la bière me convient…
    — Voilà !
    
    Elle avait fait sans vrais efforts apparents la courte distance qui la séparait du lieu où la bière était au frais. Kukac suivait cette belle plante qui ravissait ses yeux.
    
    — Tu es tout de même bien foutue. Une belle femme avec des atouts tentants.
    — …
    
    Elle avait sursauté, mais lui n’avait pas bronché, se contentant de saisir la canette qu’elle poussait devant lui. Il buvait au goulot et elle restait figée là, sans trop savoir quoi lui dire.
    
    — Tu as perdu ta langue ? N’aie donc pas la trouille comme ça. J’écris des saloperies sur des textes, je n’en fais pas pour autant. Je ne viole personne. J’avoue que parfois je tape un peu fort sur ces histoires de cul que vous savez si bien décrire, toi et les autres. Mais ce ne sont que des mots.
    — Vous voulez dire que c’est juste une façade ? Que vous vous défoulez de cette manière ?
    — Quelque part… c’est bien ça !
    — Mais vous les lisez au moins les nouvelles que vous… massacrez ?
    — Des fois oui, des fois non !
    — C’est nul…
    — J’avoue que tu as raison, mais…
    — Mais quoi ? Ça vous donne une impression de toute puissance ? Vous avez besoin de cela pour exister ?
    — Comme toi tu as besoin d’écrire des histoires de cul pour exister sans doute ! Tu ne peux pas, ne veux pas me dire tu ? Nous avons presque le même âge non ?
    — Non ! Vous êtes méchant et ça, c’est impardonnable…
    — Dommage ! J’aurais bien aimé faire… l’amour moi, ça m’aurait ...
    ... peut-être changé de « baiser ».
    — … ?
    
    Il avait dit ça avec un sourire vicelard. Cette fille avait quelque chose que les autres n’avaient pas. Il n’aurait pas su dire quoi. Mais elle lui plaisait et par certains côtés, il en avait peur. Puis il se mit à chercher autour de lui. Et il découvrit sur une sorte de bureau, l’ordinateur de la fille.
    
    — Ah, ah, c’est donc là que tu écris… je vois. Tu as des textes en préparation ?
    — Bon, je crois que vous avez déjà assez fait de dégâts comme ça pour aujourd’hui non ?
    — Tu ne veux pas me montrer ?
    — Pour quoi faire ? Pour que vous les massacriez par avance ? Bien, je crois que nous en avons fini tous les deux.
    — Tu es sûre ? Tu ne veux pas voir ? Je te la montre si tu veux…
    — Quoi ? Ça ne va pas dans votre tête ? Vraiment il n’y a rien de bon en vous ?
    — Si… ça…
    — C’est bien ce que je disais quoi, votre cerveau est mal positionné.
    
    Il avait éclaté de rire et elle s’était retranchée derrière la table de cuisine. Il se dandinait d’une patte sur l’autre.
    
    — Même si je te promets de ne plus assassiner tes écrits ?
    — Bon ! Vous partez ou j’appelle, je crie. Nous n’avons plus rien à nous dire.
    — Pff. Pour deux ou trois mots que tu n’aimes pas… je rate la plus belle occasion de ma vie. C’est con !
    — Peut-être, mais moi, les ignares et les cinglés, très peu pour moi. Et puis vous ne pensez qu’avec votre sexe, tout le temps ?
    — Ben… tu es bandante aussi et évidemment… ça donne des envies.
    — Eh bien… quand vous aurez appris ...
«12...111213...18»