Kukac Arrobe
Datte: 18/03/2021,
Catégories:
nonéro,
exercice,
revebebe,
Auteur: Jane Does, Source: Revebebe
... murmura un nom et un numéro de rue et la voiture s’ébranla doucement dans la nuit. Il n’y avait pas un long trajet à faire entre le café et la maison où résidait la belle. Il fut fait dans un silence absolu. Pas un des deux de ce couple étrange n’adressait la parole à l’autre. Il ne devait pas encore vivre ensemble songea le conducteur. Puis il se prit à penser que cette petite devait être une affaire au lit. Il se disait aussi que de toute façon, ce n’était pas la sienne d’affaire, du moment qu’ils payaient la course.
C’était Aleyna qui régla le voyage. Et le type au volant les regarda un court instant alors qu’il reprenait la route. Il souhaita mentalement bien du bonheur à ce jeune gaillard. Une poulette comme ça devait avoir du tempérament et mon Dieu… tant mieux pour ce garçon ! Pourtant en face l’un de l’autre les deux jeunes ne trouvaient plus de mots. Elle voulait partir, le planter là, mais il s’accrochait. Elle tournait en rond, refusant de lui montrer où elle résidait. Lui imperturbable la suivait. Elle prenait de plus en plus peur.
— Bon ! Vous allez me lâcher à la fin ? Je veux rentrer chez moi et je ne veux pas que vous me suiviez comme un petit chien.
— Pourquoi petit ? Je suis un cabot d’après toi. Alors mon os à ronger ce soir, c’est toi. Et pour les femmes, ma belle, c’est comme les bouteilles, tant que je n’en ai pas vu le cul, je ne les lâche pas.
— Vraiment vous êtes dingue. Je ne veux pas de vous, vous ne comprenez donc pas ce que je vous dis ...
... ?
— Ben, non ! Je ne saisis pas toutes les subtilités de tes mots. Allons, donne-moi juste un baiser et je te laisse.
— Non ! Rien et ça dans toutes les langues du monde ça veut dire : rien !
— Juste un bisou, là sur la joue et ensuite je me casse. Mais tu ne sais pas ce que tu perds.
Il venait de faire mine d’avancer sa figure vers la jeune femme. Elle recula d’un pas en oubliant que le trottoir n’était pas à la hauteur de la chaussée. Elle chuta lourdement sur celle-ci dans un grand cri de peur. L’autre n’hésitait pourtant plus. Il se précipitait vers elle.
— Ça va ? Tu ne t’es rien cassé au moins !
— Laissez-moi, s’il vous plaît.
— Attends ! Je veux seulement t’aider à te relever.
— Je n’ai pas besoin de vous.
— Tu es sûre ?
Aleyna venait de se mettre assise et sa courte jupe sur ses cuisses relevée, elle savait bien que d’où il se trouvait, le type agenouillé devait voir… Elle fit un effort pour se remettre sur ses pieds. Mais sa cheville gauche lui faisait horriblement mal. Mince alors ! À moins de cinquante mètres de chez elle ! Elle se demanda comment elle allait faire cette pourtant si courte distance. Elle tenta un pas, mais la douleur était insupportable. Alors assise sur le bord du trottoir, elle eut envie de pleurer.
— Tu t’es vraiment fait mal ? Où ? Allez, dis-moi !
— Foutez-moi la paix. C’est votre faute aussi, si vous ne m’aviez pas suivie !
— Bien sûr ! C’est pourquoi je veux t’aider. Je ne vais pas te laisser toute seule au milieu d’une ...