Mensonge et trahison - Histoires de Sexe

Mensonge et trahison

... femme dans un rayon outillage. La nouvelle a touché la main à tous, leur a souri et a avoué ne rien connaître aux outils.

— Elle débute, donc renseignez-la, répondez à ses questions, et surtout n’utilisez pas de mots techniques sans lui expliquer.
— Excusez-moi, je vois que vous vous tutoyez tous, je vous demande de me tutoyer aussi, cela facilitera nos relations, dit-elle.
— D’accord, mais toi aussi, tu nous tutoies, dit l’un d’entre eux.
— Je veux bien, merci.

La première journée a été un peu déroutante pour la nouvelle venue. Elle a écouté soigneusement et pris beaucoup de notes. Le soir, Pascal, en sortant du vestiaire, a eu la surprise de voir qu’elle l’attendait.

— Excuse-moi, lui dit-elle, j’ai pris des notes, mais il y a pas mal de choses qui m’ont échappé. Pourrais-tu me prêter une documentation ?
— Tu sais, si je te donne les notices de chaque outil, tu ne t’en sortiras pas. Si tu veux, je peux te renseigner.
— Mais c’est qu’il n’y a pas mal de choses.
— Oh, j’ai tout mon temps, allons dans la salle de réunions.

Ils sont restés penchés une demi-heure sur les notes de Véronique. Pascal est stupéfait de voir sa capacité d’observation. De son côté, elle est surprise par les connaissances de son mentor. Ils se sont séparés sur une poignée de main amicale.

Depuis une semaine qu’elle est intégrée dans l’équipe, Véronique fait l’unanimité. Totalement admise, en arrivant, elle embrasse ses collègues. Toujours souriante, disponible, maintenant elle ...

... peut répondre aux clients. Le soir, Pascal éclaircit avec elle les problèmes de la journée. Certains jours, ils se retrouvent pour quelques points de détail. Ils préfèrent le bistrot d’à côté et prennent un pot. Un samedi, à la sortie, elle lui lance :

— Qu’est-ce que tu fais ce soir ?
— Oh, rien de particulier. Je vais peut-être aller au ciné.
— Eh bien, je t’invite au restau.
— Tu es folle, c’est moi qui t’invite, mais il faut d’abord que j’aille me changer.
— Moi aussi, viens me prendre, tiens, voilà mon adresse.
— À tout à l’heure.

Un moment après, il sonne en bas de l’immeuble, elle lui dit de monter. Quand la porte s’ouvre, il reste muet : les talons hauts, le jean à la mode moulant une jolie paire de fesses, le polo épousant une poitrine assez menue, mais qui a de la tenue, elle est sensationnelle, juge Pascal. Un jean qui fait ressortir les muscles des jambes, un tee-shirt et une veste soulignant des épaules assez larges. Il est parfait pour moi, pense-t-elle. Aucun des deux ne pourrait décrire le restaurant où ils sont allés, la nourriture était probablement bonne. De la boîte où ils sont entrés, la seule chose dont ils se rappellent, c’est d’avoir dansé souvent, longtemps, et surtout enlacés. Au retour, dans la voiture pas un mot, elle le regarde, pensive. Lui, absorbé par la conduite, réfléchit sur la suite à donner. À la porte de l’immeuble, elle ne dit rien. Sans un mot, il la suit jusque dans l’appartement. La porte refermée, ils se regardent et pour la ...