1. Histoire des libertines (34) : la Pompadour


    Datte: 16/03/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... Jeanne-Antoinette Antoinette était alors la reine des plaisirs.
    
    Le roi va dépenser sans compter pour sa favorite, ruinant peu à peu son image qui lui avait valu le surnom de « Bien-Aimé ». Parmi ses demeures, on comptera l’hôtel d’Evreux, devenu depuis le Palais de l’Elysée. Jeanne-Antoinette gère dès lors habillement sa fortune
    
    Le peuple la hait d’instinct. Sur les murs du futur Elysée, une main anonyme écrit : « Maison de la putain du roi »
    
    En 1747, un vaste appartement de Versailles est aménagé pour la Pompadour. Un escalier en colimaçon le relie aux appartements du roi.
    
    De sa liaison avec le roi Louis XV, Jeanne-Antoinette a eu trois fausses couches (accidentelles ou non, l'hypothèse d'avortements pour répondre au souhait du roi de ne pas avoir de bâtards n'étant pas exclue) entre 1746 et 1749.
    
    Louis apprécie la gentillesse et la discrétion de la Pompadour. Il ne parvient plus à s’éloigner d’elle. Et passe auprès de Jeanne-Antoinette une grande partie de ses journées. A une heure du matin, après le coucher « officiel » en présence des courtisans, Louis va passer la nuit chez la favorite. Au petit matin, il regagne la chambre d’apparat pour le rituel du lever.
    
    Jeanne-Antoinette est de toutes les fêtes et de tous les voyages. Son influence est immense. Elle protège les gens de lettres et les encyclopédistes. Son pouvoir s’étend au choix des ministres, elle reçoit les ambassadeurs. On lui reprochera le renversement des alliances, qui conduira à la ...
    ... désastreuse guerre de sept ans et le choix de généraux calamiteux, comme Soubise.
    
    FRIGIDE ?
    
    Belle, la Marquise l’est toujours. Pourtant, elle n’a jamais été d’une grande ardeur au lit, sa libido baisse assez rapidement, surtout pour faire face aux besoins énormes de Louis XV. Louis XV est un amant extrêmement exigeant. Jeanne-Antoinette est belle, sa séduction s’exerce sur tous ceux qu’elle rencontre, mais cela ne suffit pas.
    
    Alain Dag’Naud résume ainsi ce qui aurait dû conduire à sa disgrâce : « elle est souvent incommodée en pleine action par des langueurs et des migraines, elle souffre d’irritations vaginales. Elle cherche en vain des remèdes ».
    
    Elle souffre notamment d’une leucorrhée qui doit rendre douloureux les rapports sexuels. Ses ennuis intimes, elle s’efforce tant bien que mal de les dissimuler. Mais tout se sait dans le monde clos et médisant qu’est alors Versailles. Les « gênes » de la maîtresse du Roi sont de notoriété publique… Profondément humiliant et blessant pour Jeanne-Antoinette.
    
    La marquise, désolée, constate qu’elle ne peut répondre aux ardeurs amoureuses de son royal amant. Il se plaint parfois de sa froideur, et elle se montre incapable de feindre longtemps de façon convaincante. Cette frigidité tourmente Mme de Pompadour.
    
    Fin 1750, après près de cinq ans d’une liaison passionnée, le roi et la Pompadour n’ont plus de rapports.
    
    Elle sait que les confesseurs, les dévots, la famille royale, et tout particulièrement le Dauphin exigent le ...
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