Heur et malheur de la môme Zara
Datte: 16/03/2021,
Catégories:
ff,
couleurs,
revede,
noculotte,
nonéro,
mélo,
historique,
amourdram,
Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe
... avoir semblable dessein pour une jeune vierge ou une femme mariée car il avait de la morale. Et du respect aussi pour ces demoiselles et gentes dames tandis qu’il n’avait pas la moindre estime pour la gueuse, eût-elle malencontreusement trébuché. On comprend donc qu’il guignait sa proie sans vergogne, sans état d’âme, certain qu’il n’y avait pas grand péché à prendre ainsi son plaisir.
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Peu de temps après son intercession providentielle, Abdallah entreprit la jeune femme, poussant son avantage.
— Ma mère m’a dit que tu as une petite fille, s’enquit le filou, espérant lui plaire.
Interloquée, Zara balbutia une réponse larmoyante.
— Oui… Monsieur.
— Arrête de me donner du monsieur, tu m’appelles Abdallah. Et ne pleure pas, je t’en prie, je ne voulais pas te peiner.
L’évocation de Zeinabou émouvait chaque fois Zara. Les larmes perlaient.
L’autre vit l’aubaine, il s’avança et l’enlaça : il se voulait secourable, se montra familier, chercha à la consoler, imaginant y gagner du crédit.
Et de fait, sa stratégie s’avéra payante, Zara se laissait aller contre le torse viril et pleurait sans retenue. Elle s’écarta toutefois lorsqu’elle comprit que son champion en profitait. Les lèvres masculines effleuraient sa pommette humide.
Le jeune coquin sentit les réticences, il n’insista pas et intelligemment, libéra la jeune femme. Une pensée fusa : son challenge n’allait-il pas être plus difficile que prévu ?
Si le fils de la maison avait pu lire dans ...
... celles de Zara, il aurait été rassuré. Non pas que la jeune femme fût prête à se donner, mais l’étreinte avait semé du trouble.
Certes, Zara n’avait pas d’illusion quant aux attentes du jeune homme mais cela ne la choquait pas. Au contraire, elle se sentait flattée, le prétendant n’était pas n’importe qui : cultivé, élégant, sympathique, il avait de quoi séduire. Elle se surprit à caresser le rêve d’une idylle.
Ce n’était qu’un rêve, un rêve de midinette. Il y a loin du rêve à la réalité.
Un mois tout au plus. C’est le temps qu’il fallut à Abdallah pour mettre Zara dans son lit.
Toutefois, l’affaire n’avait pas été sans mal, l’oiselle était farouche, bien plus qu’il n’avait pensé. Bien plus que les touches que, jeune étudiant, il ferrait habituellement à Paris.
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Zara s’en voulait d’être si faible, elle avait foulé aux pieds toutes ses bonnes résolutions. Elle était là, dans le lit d’Abdallah, nue, prête à faire l’amour et volontaire pour ce faire. Elle avait honte et envie tour à tour mais elle ne se sentait plus la force de repousser le jeune homme, si tant est qu’elle l’ait même eu à un moment donné.
Abdallah promena ses lèvres sur son ventre, contourna la toison, dirigea son tarin le long des plis de l’aine, inséra sa tête dans la fourche entre ses cuisses…
Jamais Abdul, le seul amant qu’elle ait connu, n’avait procédé de la sorte. Elle espérait et appréhendait à la fois mais ces tergiversations plus ou moins conscientes furent noyées dans ...