Caroline, libre et libertine - Histoires de Sexe

Caroline, libre et libertine

... recherche.

Au beau milieu d’une salle voisine trône la statue d’un Minotaure, un corps d’homme plus grand que nature avec la tête d’un taureau furieux aux cornes pointues. Une jeune femme s’emploie, esseulée, à s’empaler sur l’ithyphalle de pierre éternellement dur que possède la sculpture, les jambes enroulées autour de celles de la créature dont elle baise le torse musclé avec ferveur. D’une grande beauté, elle se fait appeler Léda, pour son long cou de cygne, pâle et gracieux, ses gestes élégants et sa féminité raffinée, de sorte que ses prétendants sont nombreux. Tout à son étreinte, elle ne remarque pas tout de suite la présence de la femme à la robe rouge qui s’est avancée en silence et lui souffle à l’oreille :

— Ma belle, ne préfères-tu pas les véritables humains dont la peau est chaude et douce au toucher, la verge, une chair gorgée de sang, humide et palpitante quand nous l’accueillons profondément au creux de nous, et les baisers passionnés comme un feu dévorant, et les mots murmurés qui nous bercent dans la nuit ? Les beaux messieurs ne manquent pas ici et tu dois trouver celui-là peut-être un peu… froid, non ?
— Non, celui-là, comme tu dis, je le préfère à tous, car il est bien plus fidèle. Il ne s’en va pas, ne dit rien et ne débande jamais. Regarde comme il est beau. Parmi les hommes, il n’en est aucun de pareil. Toutes les nuits, je fais le rêve qu’il s’anime afin de me dévorer en me déchirant entre ses dents et en me transperçant de ses cornes ...

... immenses, et cela m’excite tant que j’inonde les draps de mon petit lit tout en me caressant pendant mon sommeil. Chacun de mes songes se termine en une extase qui fait mes journées bien ternes. C’est un signe : il fallait que je l’épouse.

Caroline remarque alors que la vulve est ensanglantée. Ce ne sont pas les menstruations, non, car le liquide est clair : la demoiselle s’est déflorée elle-même sur le vit de pierre !

— Oui, reprend Léda, tu as bien vu : ce soir, c’est notre nuit de noces. Je lui ai offert ma virginité, car j’ai décidé que je ne veux pas d’autre homme que lui. Quand il m’a pénétrée, mon hymen s’est ouvert d’un coup et je n’ai même pas eu mal : c’est un signe que nous sommes faits l’un pour l’autre. Dorénavant, tout mon corps lui appartient. Les autres hommes peuvent bien me tourner autour et me promettre ce qu’ils veulent : c’est lui seul je veux. Si mes parents veulent me forcer à en épouser un autre, je me jetterai sur ses cornes qui me transperceront le cœur et le foie en même temps, et ressortiront de l’autre côté. Ainsi, lui et moi serons ensemble pour l’éternité. Toutes les nuits, quand les gens dormiront, je reviendrai m’unir à lui. Il va me féconder d’un enfant de pierre blanche, comme lui, et nous l’élèverons ensemble dans ce château. Nous allons être heureux, tous les trois. Regarde, il hoche la tête : tu vois bien qu’il est d’accord !

Elle gémit de plus en plus fort, tout en balançant son bassin, puis elle jouit en poussant des cris à déchirer ...