-
Histoire des libertines (41) : Joséphine, grand amour de Napoléon et grande libertine
Datte: 11/03/2021, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds
... mais une femme intéressée, calculatrice et ambitieuse, très certainement. C’est le comportement de son premier mari, Alexandre de Beauharnais, qui est l’origine de leur séparation au bout de six ans de mariage, même s’il avait osé prétendre qu’Hortense n’était pas de lui. L’« inconduite » de Rose n’a été pas avérée pendant cette séparation ou son retour en Martinique, même si des accusations furent plus tard colportées, y compris sur des amants noirs. J’ai envie de dire « et alors ? » N’était-elle pas séparée et laissée sans ressources, devant assumer l’éducation de sa fille Hortense ? On rappellera aussi que, de retour à Paris, elle reprend la vie commune avec Alexandre, sans qu’on connaisse alors à Rose la moindre liaison, alors que le vicomte est toujours aussi libertin. S’agissant de son comportement lors des trois mois où elle fut détenue aux Carmes, on peut rappeler qu’il s’agissait de l’antichambre de la guillotine. En outre, si Rose affichait sa passion pour le beau général Hoche, son mari vivait de son côté une liaison torride avec la belle Delphine de Custines, veuve d’un général guillotiné. La réputation de celle qui allait devenir Joséphine a été établie sous la Convention thermidorienne et le Directoire. Devenue une des représentantes les plus en vue des « Merveilleuses », elle rivalise dans les frasques avec Theresa Tallien. Elle fut entre autres la maîtresse de Hoche, puis de Barras. Elle était incontestablement une femme entretenue. Ses ...
... détracteurs et ceux qui, à travers elles, voulaient ternir l’image de Bonaparte, ont laissé entendre qu’elle poursuivit ses frasques après le mariage avec Bonaparte. Il y eut incontestablement l’adultère avec Hyppolite Charles, et ceci presque sous les yeux d’un Bonaparte aussi aveugle qu’amoureux. On peut aussi mentionner cette soirée avec le beau Murat. Ces années qui vont de 1794 à 1799 suffisent-elles à faire de Joséphine une hypersexuelle, qui aurait été contrainte de renoncer à sa passion pour les plaisirs de la chair, devant le risque de la répudiation ? La question reste posée mais, de mon point de vue, il convient de réfuter l’image d’une Joséphine « Messaline ». L’histoire entre Napoléon et Joséphine ne fut pas de tout repos, mais ces deux-là avaient une profonde affection l’un pour l’autre et Napoléon l’aima d’un amour sincère, ce qui lui permit de fermer les yeux sur les imperfections de sa femme, qu’elles concernent son adultère avec Hippolyte Charles ou bien son goût prononcé pour les dépenses et les petites intrigues qui allaient avec. Le destin de Napoléon et Joséphine est particulier et comme l’écrit Agnès Grossmann « leurs flammes se sont croisées sans se rencontrer. » Napoléon dira cependant que Joséphine aura été la « femme qu’il a le plus aimée. ». Il lui gardera jusqu’au bout une grande affection. PRINCIPALES SOURCES Outre l’article de Wikipédia et le chapitre que consacrent à Joséphine Agnès Grossmann (chapitre intitulé « l’incomparable ») dans ...