1. Histoire des libertines (41) : Joséphine, grand amour de Napoléon et grande libertine


    Datte: 11/03/2021, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... elle se défendra bec et ongles pour sauver son intégrité.
    
    Alexandre multiplie les liaisons et dilapide sa fortune. Rose en a assez d’être trompée : le couple se sépare (sans divorce, qui n’existe pas à l’époque) dans des conditions difficiles en décembre 1785. Rose obtient la garde d’Hortense mais Eugène doit habiter avec son père. Rose se réfugie alors à l'abbaye de Penthemont, où elle va parfaire son éducation au contact des nombreuses jeunes femmes de haute noblesse, voire de princesses du sang que leurs familles ont placées dans ce lieu.
    
    Quand elle en sort, elle va s'installer chez son beau-père, le marquis de La Ferté-Beauharnais, à Fontainebleau, où l'on prétend qu'elle suit les chasses du roi Louis XVI et les beaux cavaliers qui y participent : le comte de Crenay, le duc de Lorge ou le chevalier de Coigny. A-t-elle commencé alors son parcours de libertine ?
    
    En 1788, elle retourne à la Martinique voir si elle peut améliorer sa situation, qui reste très préoccupante. Barras, exilé à Bruxelles par Napoléon en 1801, écrit perfidement dans ses Mémoires que pendant ce séjour, la jeune femme libre « aurait eu des rapports avec des nègres » et aurait donné naissance à une fille naturelle, ces rumeurs servant par la suite à Alexandre de Beauharnais de motif à sa rupture avec Rose.
    
    Les troubles qui touchent l'île l'incitent à regagner la France fin 1790 et Paris où son mari occupe maintenant la situation très en vue mais dangereuse de président de l'Assemblée ...
    ... constituante. Rose se rapproche de lui pour profiter de son influence et cultiver des amitiés politiques.
    
    AVENTURES SOUS LA REVOLUTION ET LA TERREUR
    
    Général aux débuts des guerres de la Révolution, Alexandre de Beauharnais est considéré comme responsable de la perte de Mayence.
    
    Il regagne son fief de la Ferté-Beauharnais, avant d'être arrêté, comme ci-devant, en mars 1794 sur l'ordre du Comité de Sûreté générale et emprisonné à la prison des Carmes. Il est guillotiné le 23 juillet 1794.
    
    Alexandre fut l'amant d'Amélie Zéphyrine de Salm-Kyrburg, épouse du prince Aloys Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen et son dernier amour sera Delphine de Custine qu'il rencontre à la prison des Carmes pendant que son épouse file des amours tumultueuses avec le beau général Lazare Hoche, et sera épargnée par « la grande faucheuse de la Révolution ».
    
    D’après Agnès Grossmann, Rose aurait eu également une brève liaison avec le général Antoine Santerre (1752-1809), ancien commandant de la Garde Nationale, lui aussi emprisonné à la prison des Carmes.
    
    Rose est libérée peu après Thermidor, le 6 août 1794, sur l’intervention de la future Madame Tallien, qu’elle avait rencontrée dans les geôles de la Convention. On dit aussi que le greffier du Comité de sûreté générale, Charles de La Bussière, amoureux d'elle, aurait fait disparaître son acte d'accusation.
    
    UNE MERVEILLEUSE
    
    À sa sortie de prison, sa beauté et ses amitiés lui ouvrent les portes des salons à la mode. Malgré sa pauvreté, ...
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