L'attente (1)
Datte: 11/03/2021,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... moment que mon corps est prêt, que ton but est atteint, pour ne pas dire dépassé. Tu t’es sans doute assuré aussi à plusieurs reprises de cette rosée que tes provocations ont fait naitre, cette onde claire est bien là. Je sais que tes doigts ont plongé dans cette eau de mer échappée du coquillage et qui sans que je puisse en garder une goutte, s’écoule à chacun de tes passages sur n’importe lequel des endroits de mon corps. Tu le sais et tu en joues.
Ma tête, elle se berce à la symphonie inachevée de ces méchantes pattes qui entretiennent le feu. Mon front parfois aussi se heurte à cette barre qui se balade à deux pas de là, évitant par le recul rapide de ton bassin, presque tout contact avec moi. Mais je sais que tu es dur, que tu dois souffrir également de ne pas venir de suite. Je ne veux pas te plaindre puisque le maitre d’œuvre c’est toujours toi. Je garde les mâchoires serrées, retenant un souffle que la seconde suivante, en fonction de la pression de ta main, j’expire bruyamment.
Pas une seule fois je n’ai croisé ton regard, restant obstinément aveugle par ma seule volonté de ne pas ouvrir les quinquets. Je sais depuis le début… il y a déjà bien des minutes, que si je te regarde, ni toi ni moi ne saurons endiguer le besoin de se donner. Et je ne lâcherai ...
... rien, tu viendras sans mon aide te perdre en moi, je me le suis promis dès le début de ce merveilleux moment. Je ne te donnerai pas en plus, le plaisir de la supplication, de l’invocation de ce diable que tu tiens si bien éloigné de moi.
Au fond de mon cerveau se perd la lumière, se ferme la porte et mon ventre tressaille. Je lâche par saccade de petits jets dont tu dois repaitre ton amour propre. Je me libère sur cette table, tachant la serviette de ce trop-plein d’amour que je ne veux plus endiguer. Et je sens que ton sourire fait place à une envie sauvage. Mais cette fois, c’est à moi de te murmurer… quelques mots, pour que tu attendes encore. Tu as trop laissé mon corps désire une étreinte mon amour.
Et alors que je sens tes bras puissants qui veulent remonter mes cuisses sur tes épaules… je stoppe de suite ton mouvement, comme pour te punir de m’avoir trop fait attendre…
— Attends ! Attends Michel… laisse-moi encore jouir un peu… ! Comme cela, sans que tu me prennes vraiment. C’est si bon de se noyer dans tes câlins… tu sauras bien attendre un petit instant encore…
Je n’ai pour tout écho que cette salve qui éclabousse mon ventre. Finalement, tu sais aussi jouir sans que je touche à cette queue tendue… Mais je te le promets… ce n’est que partie remise !