1. Amants anonymes


    Datte: 09/03/2021, Catégories: fh, inconnu, jeu, Humour Auteur: Samuel, Source: Revebebe

    ... toute la nuit, mais je ne trouve rien qui ne soit à la hauteur de ce qui précède. J’espère que Mélanie sera plus inspirée.
    
    — Bien, je crois que j’ai trouvé.
    — Raconte.
    — Samedi prochain, tu viens chez moi. Tu entres. Tu te déshabilles et tu mets sur ta tête le joli tissu à fleurs qui t’allait si bien samedi dernier. Moi, je serai dans la pièce à côté, dans la même posture. Nue et la tête couverte. Quand tu es prêt, tu tapes trois fois du pied sur le plancher. C’est le signal. Le voisin d’en dessous, qui est au courant, donnera avec son balai trois coups sur le plafond qui se trouve juste au-dessus de ma chambre. J’entrerai alors dans le salon et nous serons toi et moi dans le même état et dans la même pièce…
    — Ça me plaît bien, mais après ?
    — Il n’y aura pas d’après.
    
    Je ne comprends pas bien ce qu’elle veut dire. Mais elle a raccroché. Il reste à attendre le samedi. Mais les émotions se multiplient et à ce rythme je ne sais pas si je vais tenir la cadence. D’un côté, il est vrai que j’ai commencé le jeu, mais comment prévoir que j’allais tomber sur une joueuse de ce calibre ? D’un autre côté, je me vois mal reculer maintenant. Même Camille ne me le pardonnerait pas.
    
    Samedi. J’entre. Je me déshabille complètement. Je couvre ma tête de ce joli tissu en tergal qui me va donc si bien. Je tape trois fois du pied. J’attends. J’entends le voisin d’en dessus ...
    ... frapper trois fois avec son balai. Elle entre. Toujours le même parfum. Elle me prend la main et la promène sur son corps. Je fais de même. Et nous arrivons en même temps à caresser le sexe de l’autre. Sa main donne de la vigueur à ma verge, pendant que mon doigt constate l’état huméfié de son clitoris.
    
    Comme elle connaît les lieux, c’est elle qui mène la barque que nous formons. Elle nous conduit jusqu’à une table où elle s’appuie, jambes écartées, me faisant comprendre qu’elle veut être prise ainsi. J’obtempère. Zob tempère. Mais c’est de moins en moins tempéré, et de plus en plus tropical. La table geint, ce qui doit faire sourire le voisin d’en dessous. Mélanie geint autant que la table et arrive à un paroxysme en forme d’orgasme tellement contagieux que je me libère de ma semence dans un dernier spasme. Quelques minutes plus tard, j’entends alors la porte claquer. Je n’ai plus qu’à me rhabiller et à sortir discrètement en saluant le voisin sur son paillasson.
    
    — Allô, Mélanie ?
    — Oui.
    — Alors ?
    — Alors quoi ?
    — Tu as aimé notre cérémonial ?
    — Beaucoup.
    — Bon alors, on fait quoi maintenant ?
    — Je t’ai dit qu’il n’y aura pas d’après.
    — C’est dommage…
    — Peut-être. Mais on ne pourra pas aller plus loin maintenant. On en reste là. Il faut que nous restions des amants anonymes.
    
    Camille m’a consolé en me disant que j’avais vécu une belle aventure. 
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