1. Harpagon, la fleur et le novice


    Datte: 06/05/2018, Catégories: fh, fplusag, couleurs, extracon, nympho, complexe, jalousie, Masturbation Oral fsodo, bourge, Auteur: Evelyne63, Source: Revebebe

    ... demandais : « Betty, coucherais-tu avec Souleymane ? » Je la vois très bien me répondre avec effroi : « Tu dérailles… Un boy ! » sans voir qu’elle aussi cabotine. La réponse présumée interpelle plus encore que la question que je n’ai pas posée. Autant ne pas la poser.
    
    Le réglage de ma radio-conscience est calé sur la fréquence introspection. Le programme ne me captive pas vraiment, mais c’est plus fort que moi et je ne sais pas me débrancher. La question revient, se fait lancinante. Le lendemain et le surlendemain encore. Mon esprit se cale tout seul sur la fréquence autocritique. C’est automatique ! La verdeur du début a perdu son mordant, et ma lucidité éclaire le sujet de sa lumière. Elle me conduit à voir les choses et les gens avec plus d’humilité. Mon élitisme est primaire : il découle de pseudo-supériorités sans fondement. Je me souviens de mes cours de philo :
    
    La citation parle d’elle-même. Dois-je m’exonérer parce que je suis une femme ? Pardonnez mon humour à deux balles, je n’ai pas su résister…
    
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    Qui donc a écrit : « Un élitisme injuste est une pathologie » ? J’entends guérir, et m’y emploie. Mes relations avec Timagoo y gagnent en profondeur et en sincérité. Je lui reconnais désormais le statut d’homme à part entière. Si tant est que je sois en capacité de reconnaître quoi que ce soit. Ne suis-je pas prétentieuse ? Il est long, le chemin vers la sagesse.
    
    Sage ? Le serai-je jamais ? La sagesse n’est pas pour nous, les femmes : ...
    ... nous sommes le péché incarné depuis qu’Ève a croqué la pomme. Le ver était dans le fruit, le ver est dans ma tête. Si mon boy est bien un homme, je vois aussi qu’il est un mâle. Et plutôt mieux foutu que la moyenne, qui plus est.
    
    Timagoo ne m’a plus reparlé de notre conversation, pas plus que de mon infidélité ou de mon amant. J’imagine quand même qu’il y pense. Certains indices me donnent à le croire : il m’arrive de deviner des bandaisons mal dissimulées, dont je m’attribue le mérite. Il y a certains comportements, certaines attitudes qui ne me trompent pas. S’il me tourne ostensiblement le dos, par exemple, je présume qu’un chapiteau orne l’avant de son short. Je ne m’en formalise plus, mais au contraire en suis plutôt flattée et amusée. Il m’arrive de manœuvrer pour vérifier le bien-fondé de mes suppositions. Je sais d’avance à quoi m’attendre, mais mon contentement est encore plus grand quand j’ai confirmation.
    
    Vous voyez, Docteur, j’ai fait des progrès : je suis beaucoup moins snob. Et beaucoup moins conne aussi par la même occasion. Je m’explique : j’assume désormais mes origines modestes, ce que je ne faisais pas auparavant. J’avoue sans façon que ma mère est cantinière dans un collège ; autrefois, je prétendais qu’elle travaillait dans un lycée, en donnant à croire qu’elle était prof. Ma prise de conscience et ma requalification prolétarienne sont le fruit de ma thérapie introspective ; une retombée fortuite, mais pas moins bienvenue. Qu’est-ce que je pouvais ...
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