Perspectives de l'amour
Datte: 08/03/2021,
Catégories:
amour,
init,
Auteur: Strawberry, Source: Revebebe
... que je n’avais pas apprécié sa façon de me tripoter. Pourquoi je tombais toujours sur deslosers ? Je les attirais ou quoi ?
Je prenais l’habitude de passer voir Anna le plus souvent possible. On partait dans de ces délires, j’étais si bien avec elle ! Vu l’ambiance chez moi, c’était même pas la peine que je lui propose de passer. Son père avait l’air cool. Je le croisais assez souvent, parfois il venait m’ouvrir la porte.
Une fois, Anna était occupée, il me tapa un peu la discute. Il me demanda si je savais ce que je souhaitais faire plus tard. Sans compter les copines, c’était la première fois que j’avais l’impression que l’on s’intéressait vraiment à moi – lui au moins ne reluquait pas mon décolleté en m’adressant la parole. Sensation agréable et douloureuse à la fois. Pourquoi mes parents n’avaient jamais été comme ça ? Qu’est-ce qui clochait ? Était-ce de ma faute, de la leur ?
Je dévoilai à Nicolas – c’était le nom du père d’Anna – ma passion pour les arts graphiques. J’appréciais tout autant le dessin que la peinture, et je me débattais de mon mieux avec ces matières scolaires à la con pour accéder à mon but, l’école des beaux-arts.
Jusque-là, j’avais beaucoup de mal avec les études, j’avais d’ailleurs repiqué ma seconde. OK, ça avait justement commencé avec les parents qui s’embrouillent, mais ça n’avait rien à voir…
Nicolas s’était levé. Il était allé chercher quelque chose dans sa bibliothèque, et me tendit un ouvrage sur les maîtres italiens de la ...
... Renaissance, m’invitant à le garder aussi longtemps que je le désirais. C’était super sympa de sa part ! Je l’ai remercié bien trois ou quatre fois. Je me souviens avoir passé du temps avec ce bouquin. Je le lisais le soir avant de m’endormir, quand il fallait bien que je dorme chez moi, enfin, chez ma mère.
Plusieurs semaines passèrent avant une nouvelle désillusion avec les mecs – je venais de refuser de passer au lit. Petit con ! Tu crois vraiment que je vais te regretter longtemps ? La prise de conscience s’avéra radicale. À trop chercher l’amour que l’on ne me donnait pas, je me jetais inexorablement dans les bras du premier venu, et il était temps que ça change.
Les garçons qui manquaient de tact, ça, je savais gérer, aucun problème. Ma mère qui voyait ça d’un œil noir, beaucoup moins. Cette fois-ci, c’était l’histoire de trop. Elle avait bien vu que je m’étais fait peloter alors qu’on se roulait des pelles. J’étais une pauvre traînée, je passais ma vie à allumer les mecs, j’allais finir dans la rue, enceinte – pourquoi pas toxico, tant que t’y es ? J’aurais pu me faire violer qu’elle m’en aurait voulu. Sale frustrée ! C’est de ma faute peut-être si t’as pas été foutue de retenir le seul gars qui tenait un tant soit peu à toi ?
La gifle partit toute seule. J’y avais été fort, mais là, je ne pouvais en supporter davantage, j’avais besoin d’un air plus respirable, d’une atmosphère amicale, c’était urgent. J’appelai Anna. Pas de réponse. De toute façon, j’allais pas ...