Perspectives de l'amour
Datte: 08/03/2021,
Catégories:
amour,
init,
Auteur: Strawberry, Source: Revebebe
... rapidement je compris qu’elle posait un regard différent sur moi. Bien des semaines s’étaient écoulées et je ne me sentais pas encore tout à fait prête pour commencer une relation, mais elle sut m’apprivoiser.
Alors que nous devenions plus intimes, je lui expliquai toute mon histoire, elle comprit ma douleur. Puis, un soir, tout naturellement, nous sommes devenues plus que de simples amies. Mon cœur finirait bien par cicatriser un jour, pas vrai ? Son amour s’avéra un baume efficace. Et ces moments fantastiques entraperçus dans mes rêves furent à la hauteur de mes espérances dans les bras d’Amélie.
Aujourd’hui, tout va bien mieux. Je suis heureuse avec Amélie, nous allons bientôt fêter nos deux ans ensemble. Papa et Claire se sont mariés, il n’y avait pas grand monde, mais c’était une belle cérémonie. Dans leurs regards, je lisais que la seule présence importante à leurs yeux était la mienne. Amélie trouva que j’étais la plus jolie des demoiselles d’honneur.
Si tout va bien, au printemps prochain, la famille va s’agrandir. Et pour ajouter une touche supplémentaire à ce tableau idyllique, une maison d’édition a accepté tout récemment l’un de mes textes, les premiers retours sont flatteurs. Deviendrai-je un jour un célèbre écrivain ? Ce serait amusant !
Pour le prochain, j’ai déjà une petite idée. Je pourrai raconter l’histoire de deux amies au lycée… Hmm, que vais-je bien pouvoir leur faire vivre ?
Cette année-là, je quittais les Ardennes pour arriver dans les ...
... Landes. Le moment idéal pour tout reprendre à zéro. Marre de mon ancienne vie ! Marre de mes parents qui passaient leur temps à se déchirer ! Marre de mon père jamais là ! Marre de ma mère qui voulait organiser mon existence, et pourtant, j’allais devoir vivre avec elle, entre quatre yeux. L’âge rebelle dans toute sa splendeur. Mais ce n’était pas que ça, ma famille me pourrissait vraiment l’existence. Je sentais que ma mère ne ressentait rien pour moi, et depuis la puberté, c’était pire, elle ne m’aimerait plus jamais.
Mon nouveau lycée craignait un peu. Bon, j’avais réussi à me faire quelques copines, mais avec mon foutu caractère… Comme j’avais la sale habitude de me fâcher avec les gens aussi vite que je m’étais liée d’amitié, c’était pas le top pour m’attacher.
Une fille de ma classe, Anna, ne bronchait pas. Elle semblait en toutes circonstances d’un calme imperturbable. Comment faisait-elle ? On ne se ressemblait pas du tout, mais on pouvait discuter de tout et de rien pendant des heures. Elle vivait seule avec son père, elle avait perdu sa mère très jeune.
Rapidement, je me suis sentie en confiance avec Anna. Je lui racontais comment ma vie de famille était partie en lambeaux, à quel point je les détestais tous, et elle m’écoutait toujours.
Je passais aussi du temps avec les mecs. Enfin, j’avais un ou deux flirts. Et inévitablement, au bout de quelques semaines, quand ce n’était pas juste quelques jours, je larguais le gars – ou me faisais larguer – parce ...