Perspectives de l'amour
Datte: 08/03/2021,
Catégories:
amour,
init,
Auteur: Strawberry, Source: Revebebe
... que… », « Claire pense que… », bref je soûlais mon père avec mes Claire par-ci, Claire par-là, et je ressentais un manque en son absence. Rapidement, je l’invitai à venir dormir chez moi, et l’on discutait de longues heures avant de nous endormir au bout de la nuit. Il faut dire que ça ne se passait pas bien du tout avec sa mère, et rapidement ma chambre fut une deuxième maison pour elle. C’était comme ma sœur, non, c’était encore plus que ça !
Une nuit où j’étais seule, je fis un rêve très étrange. Tout était embrumé, flou. Claire et moi nous trouvions dans mon lit, mais au lieu de dormir paisiblement, nous étions dans les bras l’une de l’autre. Nous nous caressions le visage, les draps redessinaient les courbes de nos corps, et… Oh, mon Dieu ! Que se passait-il ? Quelles étaient ces sensations inédites ?
Je me réveillai en sursaut. Il était quatre heures du matin et j’étais en sueur. Mon Dieu, j’ai rêvé que je… que nous étions en train de… de faire l’amour ! Et c’était si bon ! J’étais toute mouillée – je me sentais tellement honteuse ! Je me suis levée et j’ai immédiatement changé de culotte, allant mettre l’ancienne directement dans le lave-linge, bien au fond. Si Papa s’était levé à ce moment… je préférais ne pas y penser.
Dans les semaines qui suivirent, je me posais de plus en plus de questions. Ce rêve avait-il un sens ? Étais-je vraiment lesbienne ? J’allais bientôt avoir ma réponse. Chaque heure passée en la compagnie de Claire me mettait en émoi ; chaque ...
... minute en son absence était une souffrance. Le moindre frôlement de sa peau me donnait des frissons. Oui, pas de doute, j’étais amoureuse de ma meilleure copine.
Un après-midi, j’ai retrouvé Claire en larmes chez moi. Nous sommes montées dans ma chambre, j’essayais de la consoler tant bien que mal. Encore une fois, sa conne de mère l’avait pourrie. Quelle femme détestable ! Je ne l’avais jamais vue, et je m’imaginais dans mes songes aller lui dire ses quatre vérités. Claire serait si fière de moi ! Ce caractère ne me correspondait pas du tout, j’étais probablement incapable d’un tel acte. Peut-être par amour, j’aurais eu le courage de faire une telle chose, qui sait ?
Je soulageais Claire de sa peine. J’étais heureuse d’être là pour elle, partageant les mauvais moments comme les bons. À chacun de ses sourires, je fondais littéralement.
Claire habitait presque à la maison. Plus que jamais, nos discussions remplissaient nos nuits. Elle me demanda ce que je pensais des mecs. Aïe ! Sujet sensible, il ne fallait pas que je me trahisse ! Je jouai la fausse victime avec ironie.
— De toute façon, pour moi c’est vite vu, je vais finir vieille fille !
— Dis pas ça, t’en sais rien. Puis bon, on peut rester célibataire et être heureux dans la vie. Regarde ton père.
— Quoi, mon père ?
— Bin, il est seul, non ?
J’aurais cru cela impossible, et pourtant, ce changement de sujet me plaisait encore moins. Je fronçai les sourcils, mais Claire ne comprenait pas que je n’aimais ...