1. Les Beltaynes (4)


    Datte: 08/03/2021, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Lewis Lestrange, Source: Xstory

    ... Guillaume.
    
    Toqua trois fois.
    
    Un froufrou de tissu remua à l’intérieur.
    
    « C’est qui ? », demanda Guillaume sans ouvrir la porte.
    
    « C’est moi », répondit Jeanne.
    
    La porte s’ouvrit aussitôt sur un Guillaume, radieux.
    
    « Jeanne ! », l’accueillit-il, s’effaçant pour la laisser entrer.
    
    « Il faut que tu saches, Guillaume.
    
    — Que je sache ? Que je sache quoi ? Entre, tu me fais peur, à rester debout comme ça.
    
    — Guillaume. »
    
    Son ton impérieux doucha les enthousiasmes du garçon. Quand elle eut toute son attention, Jeanne dénoua la ceinture de son manteau. Guillaume la regarda, charmé, puis quelques détails attirèrent son attention, et son visage se transforma. Jeanne reprit à voix basse, dans le couloir silencieux :
    
    « Je viens à toi maculée du sperme d’un autre homme qui m’a fait jouir de toutes mes forces, Guillaume. Je suis venue jusqu’à toi en m’exhibant devant un mec qui a bien voulu me prendre en stop jusqu’ici. Je suis une vraie salope, Guillaume, et les filles comme moi finissent toujours par faire du mal à des garçons comme toi. Beaucoup de mal. »
    
    Guillaume la regardait, scrutant son visage, s’efforçant de ne pas laisser ses yeux dégringoler vers les seins, vers le sexe rasé, faisant mine de ne rien avoir remarqué. Il s’humecta les lèvres, regarda Jeanne au fond des yeux, secoua la tête comme s’il voulait chasser une hallucination et répondit :
    
    « Pardon, mais je ne comprends pas. Tu es venue me dire que c’est fini ...
    ... entre nous ? »
    
    Jeanne regardait Guillaume. Elle aurait voulu lui embrasser les paupières, les lèvres, les joues, mais elle restait immobile, raidie, debout.
    
    « Non », dit-elle enfin en baissant la tête. « Non, je ne suis pas venue rompre avec toi. Sauf si tu ne veux plus de moi. Ce que je comprendrais. »
    
    Guillaume tendit la main vers son menton. Lui releva le visage. Lui caressa la joue.
    
    « Tu recommenceras ? », demanda-t-il.
    
    « Avec ce mec-là ? Peut-être.
    
    — Et avec d’autres ?
    
    — Oui. Beaucoup d’autres, Guillaume.
    
    — Tu as pris ton pied avec ce mec d’aujourd’hui ?
    
    — Oui.
    
    — Plus qu’avec moi ce matin ?
    
    — Oui.
    
    — Alors écoute bien, espèce de petite conne. »
    
    Jeanne le regarda droit dans les yeux. Il reprit.
    
    « Moi aussi je crois que je suis en train de tomber amoureux de toi. Alors tu sais ce qu’on va faire ? Tu vas entrer. Tu vas te déshabiller. On va faire l’amour. Et tu vas m’apprendre.
    
    — T’apprendre ?
    
    — Tu vas m’apprendre à te faire jouir de toutes tes forces. »
    
    Jeanne tremblait, à présent. Dans la résidence bien chauffée, dans son manteau épais, elle grelottait. Des larmes coulèrent sur ses joues.
    
    Guillaume avança d’un pas vers elle. Son torse reçut l’étreinte de la jeune femme comme une plage reçoit une vague venue du haut large, du fond des temps. Elle déferla sur son épaule, fondue de pleurs de gratitude.
    
    La serrant dans ses bras, Guillaume recula d’un pas, de deux, et referma la porte sur eux. 
«12...9101112»