1. Le cavalier de l'Empereur


    Datte: 05/05/2018, Catégories: fh, fbi, hplusag, uniforme, campagne, voyage, amour, Oral aventure, historiqu, Auteur: Margeride, Source: Revebebe

    ... vêtements avaient disparu. Il dissimula son érection sous un linge et, d’une démarche peu assurée, il entra dans la chambre. Toujours vêtue de sa robe, Franca était alanguie sur le lit. Pierre, gêné mais bandant comme un cerf, restait là planté, l’air un peu hébété.
    
    Certes, l’une de ses cousines, une jolie fille un peu boulotte, lui permettait de l’embrasser sur la bouche et, parfois de caresser son intimité, cet endroit mystérieux et humide qui se cachait sous une épaisse toison. Elle l’avait même quelquefois conduit au plaisir dans sa main. Mais ces émois délicieux autant qu’hésitants ne l’avaient pas vraiment préparé à l’entreprenante et sensuelle Franca. Elle lui tendit la main pour l’inciter à la rejoindre. Pierre s’allongea auprès d’elle.
    
    Lorsqu’il se réveilla, au petit matin, il n’aurait su raconter exactement le déroulement de la soirée. Des sensations, des émotions se bousculaient dans sa mémoire dans une chronologie approximative : Franca nue, la douce fermeté de ses petits seins… son audace lorsqu’elle avait pris son membre dressé dans sa bouche, le plaisir extraordinaire qu’il en avait ressenti… la délicatesse de ses baisers… Il l’avait d’abord embrassée goulûment, presque avec voracité, mais patiemment, Franca lui avait appris à rendre ses baisers plus doux, plus tendres. Il y avait eu ce moment où, écartant les cuisses, elle lui avait montré son sexe, délicate fente sombre, bordée d’une fine toison… Elle s’était assise sur lui, guidant son membre gonflé au ...
    ... fond de son ventre, imprimant à leur étreinte un rythme lent. Lorsqu’elle le sentait près de venir, Franca ne bougeait plus. À la fin, elle accéléra la cadence, jetant son bassin à la rencontre du pubis de Pierre. Il se déversa en elle avec volupté.
    
    Pierre resta deux jours durant lesquels ils ne quittèrent guère la chambre. Alors qu’il se préparait pour partir, Franca nue regardait, songeuse, le parc par la fenêtre. Il la prit dans ses bras :
    
    — Je reviendrai et je t’épouserai.
    
    Elle se retourna avec un rire un peu triste.
    
    — Non, tu ne reviendras pas. Mais tu resteras un merveilleux souvenir. Tu es doux, tu es sensuel, c’est ce qu’il faut à une femme. Tu chavireras beaucoup de cœurs. Elle prit dans son armoire un fin mouchoir brodé à ses initiales.
    — Tiens, garde ça en souvenir de moi. On retrouvera ce délicat carré de tissu sur le corps de Pierre, glissé sous sa chemise, à même la peau, au soir de Waterloo.
    
    Rignac et Charlotte étaient seuls dans la salle à manger de l’auberge. Elle avait demandé une tisane, lui réchauffait entre ses doigts un verre d’Armagnac à la belle couleur ambrée.
    
    — C’est romantique…
    — Oui, et plus encore que tu ne le penses. Sur ordre de Wellington en personne, un colonel britannique apporta à l’épouse de Pierre toutes les affaires trouvées sur lui dont le mouchoir de Franca. Il est toujours au manoir, à Rignac. Quand j’étais gamin, ce bout de tissu m’impressionnait beaucoup, il était rangé dans un portefeuille en maroquin et portait ...
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