Résonance primitive - 5 - Histoires de Sexe

Résonance primitive - 5

... tout plan sur la comète nous concernant. Et puisqu’il n’y a pas d’avenir possible, pourquoi ne pas profiter du présent et céder au sens du vent ? Mais pas ce soir. Ni même demain… Non, bientôt ! Cette nouvelle certitude doit d’abord être éprouvée.

Au petit matin, vers 11 heures, je suis réveillé par le bruit de la douche et des éclats de rire en provenance de la salle de bain. Quelques instants plus tard, les deux mignonnes sortent pimpantes et emballées dans « mes » serviettes de bain. Elles traversent le salon en gambadant, et traînent dans leur sillage l’odeur sucrée de « mon » savon, puis me lancent un « bonjour Joey » en cœur joyeux, avant de disparaître dans la chambre sur un gloussement.

J’ai mal dormi. Mon canapé m’a semblé plus petit cette nuit, et plus étroit aussi. J’ai des courbatures, mais je reconnais que ce réveil est des plus agréables. Un peu plus tard, alors que je termine de faire le café, les deux petites gazelles réapparaissent habillées de leur robe de soirée sexy, s’installent dans le canapé, et attendent le service, les jambes croisées. Elles ont l’air frais et plutôt classe. Peut-être un peu moins Solène qui dissimule mal, sous une mèche, son cocard de la veille. Une fois les mugs servis, je rapproche mon fauteuil de bureau au bout de la table de salon, et avant de m’assoir de tout mon poids, j’attrape la poignée sous le siège, et libère le piston pour le faire remonter. Je les domine. Pendant qu’elles touillent leur café, je me roule une ...

... clope, tranquillement, un léger sourire en coin. Un coup de langue, une dernière roulade de doigts, et avant d’allumer, je lance :

— Alors les p’tites catins ? Pas trop mal au cul ? La chatte… pas trop distendue ? Vous avez bien dormi au moins ?

Solène prend un air choqué, joue l’offusquée, mais ne la ramène pas. Manon ? Ben… c’est Manon. Alors :

— Tu peux pas savoir. Je me suis endormie comme une masse, avec le gode-ceinture encore harnaché. C’est dire ! D’ailleurs, il trempe dans ton lavabo.

Puis s’adressant à Solène :

— C’est vrai que je t’ai fait mal au cul. Hein ma chérie !

Solène est gênée maintenant.

— Vous avez baisé volets ouverts, sans rideaux, le lit pile poil dans l’axe de la fenêtre ?
— Ouais ! J’ai vu de la lumière dans un appart en face. Quelqu’un s’est peut être rincé l’œil.
— Peut-être fait des photos aussi.

Solène s’inquiète de l’éventualité. Manon regarde par la fenêtre… évalue la distance ;

— Nan, trop loin ! Y’a au moins cinquante mètres, peut-être plus.
— Avec les appareils d’aujourd’hui ? Tu rigoles ? J’ai réussi à prendre en photo une boîte de céréale sur une table de cuisine, en face, au deuxième. J’ai pu lire la marque.
— Oooh ! voyeur, et pas verni.

Elle a raison. Pourtant, j’ai plus d’une centaine de fenêtres en face de chez moi, et jamais je n’ai vu le moindre corps nu se balader, ou de couple qui s’envoie en l’air. C’est comme si ça ne baisait pas dans le quartier. Cinq minutes d’observation quotidienne ne suffisent ...