1. Résonance primitive - 5


    Datte: 28/02/2021, Catégories: fh, frousses, extracon, fsoumise, hdomine, contrainte, fgode, fsodo, attache, Humour fsoumisah, Auteur: Lokz, Source: Revebebe

    ... filles !
    
    Oui… mais non. Impossible pour elles de rentrer chez elles en robe beaucoup trop moulante. La retraite précipitée de leur soirée pyjama leur a fait abandonner sur place leur tenue de jeune fille modèle et sage. Je fais donc le taxi, après avoir cédé à leur supplique, et les trimballe à l’arrière de ma bagnole jusque chez cette fameuse Sandrine, qui ne nous reçoit pas des plus cordialement. Je suis garé en face d’une petite maison neuve d’un étage, au bout d’une rue dans un lotissement qui donne sur la campagne. Devant une façade quelconque, deux petits rectangles de pelouse encadrent une courte allée en pavé autobloquant qui mène à une porte d’entrée restée close. Je reste au volant, moteur éteint, ceinture détachée ; ça risque d’être long. Sandrine reste à sa fenêtre au premier, dominante, alors que Manon et Solène, juste en dessous et têtes levées, essaient de la raisonner.
    
    Pas commode cette Sandrine. Dans sa bouche, les injures pleuvent à la cadence d’un Haddock au meilleur de sa forme, mais sans le côté fleuri de sa prose. Là, le registre tourne beaucoup autour de la prostitution dont leur mère serait familière, surtout dans des caves malfamées, et sur des parkings nocturnes. Il est question aussi d’immigrés pas toujours propres et fortement membrés. Manon et Solène gardent leur sang-froid, et essaient de l’attendrir en évoquant leur amitié de toujours ; c’est-à-dire d’un an et demi environ. C’est courageux.
    
    Soudain, Sandrine disparaît de sa fenêtre qui ...
    ... reste grande ouverte. Une minute de silence, tout au plus, et les fringues des deux coupables jaillissent groupés, pour atterrir éparpillés sur la pelouse, rendant folle de colère leurs propriétaires. À leur tour de vider leurs chargeurs d’insultes, sans beaucoup plus de finesse, et tout en ramassant leurs frusques. Je perçois du mouvement aussi derrière les rideaux des maisons voisines. J’aperçois même des gens sur leur perron. Pour ma part, j’avoue que je me marre beaucoup de les voir se chiffonner comme des chiffonnières. Et le spectacle n’est pas fini. Sandrine tient une boîte à œuf dans une main à présent, et commence un bombardement en règle, et pas très adroit, de Manon et Solène, qui se replient vers ma voiture en hurlant comme des folles hystériques, leurs fringues plein les bras.
    
    Ma voiture ! En plein dans la vitre de ma portière ! Évidemment, c’est plus difficile à louper une bagnole. Je sors pour calmer le jeu :
    
    — Pas la voiture, putain !
    
    Et me mange un œuf en plein front. Ça n’a pas l’air, mais ça fait mal quand même. Je remonte en voiture et démarre pour me soustraire, pendant que mes deux petites salopes de passagères sont prises d’un fou rire magistral.
    
    — Putain, vous faites vraiment chier ! C’est pas possible ! Passez-moi un mouchoir, ça me coule dans l’œil.
    
    J’ai beau râler, rien ne semble pouvoir les calmer, et pas un vieux kleenex à portée de main. En plus d’être mortes de rire, elles se foutent de ma gueule sans aucune retenue.
    
    — Comment ...
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