1. La fuite


    Datte: 27/02/2021, Catégories: ffh, nympho, Humour sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... Évidemment !
    
    Je ressortis pour aller chercher mes deux extra-terrestres. Pour donner le change aux voisins qui devaient m’espionner à qui mieux-mieux, il allait sans doute falloir faire entrer le cheval dans le salon… Mais le moindre souci de crédibilité m’abandonna lorsque, parvenu à l’extérieur, je trouvai Éloïse, debout à côté du cheval, une main passée entre ses pattes arrière et occupée à branler l’animal.
    
    — Oh, arrêtez vos conneries et venez donc baiser dedans, vous serez mieux !
    
    Le cheval fit mine de vouloir entrer, suivi de près par Éloïse qui me souriait sereinement. Je leur barrais le passage :
    
    — Juliette, reprends ton apparence humaine ! Elle te va mieux que celle-ci…
    
    Elle s’exécuta et je m’effaçai pour laisser entrer les deux jeunes femmes apparemment follement excitées. Tandis qu’elles allaient immédiatement "se détendre" sur le canapé, je fis une nouvelle fois le tour de la maison, rassemblant rapidement dans un sac de voyage les quelques affaires qui me tenaient à cœur. Dans un autre, je chargeai le maximum de bouffe et de boissons que je pus trouver.
    
    J’aurais de quoi tenir un moment. Et puis j’avais tout le fric que m’avait laissé Raoul. J’avais pas compté, mais y avait sans doute plusieurs mois de salaire. Je trouvai au fond d’un coffret un double des clés de la maison.
    
    J’avais pris ma décision. Partir. Loin. Et vivre seul avec mes deux déesses dans un quelconque coin peinard qu’on pourrait trouver.
    
    — Vous venez, les filles ? ...
    ... lançai-je en les rejoignant dans le salon.
    — Où… Hmmm ! où allons-nous ? grommela Juliette entre deux gémissements.
    — J’sais pas encore. On verra. Où le vent nous portera…
    — Attendons encore quelques minutes, suggéra Éloïse.
    — Accordé ! fis-je en déboutonnant mon pantalon et en m’avançant vers elles.
    
    * * * * *
    
    Je fermai la maison. Juliette et Éloïse m’attendaient dans le jardin, regardant avec admiration partout autour d’elles. Il faisait toujours un temps magnifique et chaud. Aucun bruit ne couvrait le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles. Je les rejoignis, déposant à leurs pieds mes deux sacs et deux cordes.
    
    — Et comment partirons-nous ? demanda Juliette.
    — C’est là que vous intervenez, les filles…
    — Dois-je de nouveau me changer en cheval ?
    — J’avais une autre idée, en fait… Vous permettez ?
    
    Elles durent comprendre que je voulais les "syntoniser" une fois encore. J’évoquai en fermant les yeux l’image d’un gigantesque aigle royal, noir et majestueux. Les myriades de particules qui composaient mes deux amies s’agrégèrent bientôt à nouveau, formant devant moi deux magnifiques oiseaux, qui me toisaient de leurs yeux fiers et presque menaçants.
    
    J’amarrai sur le dos d’un des aigles géants mes deux sacs et montai ensuite avec difficulté sur le dos de l’autre, m’attachant comme je le pouvais avec la seconde corde.
    
    — Allez, emmenez-moi, loin, loin d’ici, dans un quelconque recoin perdu, où l’on pourra vivre heureux tous les trois…
    
    Les deux oiseaux ...
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