1. La fuite


    Datte: 27/02/2021, Catégories: ffh, nympho, Humour sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... chevaux, monsieur.
    — Je peux faire un tour, dis, s’il te plaît ?
    — Euh… non, une autre fois, peut-être…
    
    J’allais signifier à mes étalons de redémarrer quand la petite gamine me fit :
    
    — Dis, m’sieur, t’as rangé ta grosse quéquette ?
    
    Incroyable ! Même cette gosse de cinq ans m’avait reconnu ! Sans répondre, je talonnai vivement les flancs de ma monture pour qu’elle démarre au triple galop. Mais cette conne d’Éloïse commença de hennir puissamment et se désintégra soudain. Je tombai comme une pierre, à moitié sur le cul, en beuglant de douleur. Elle reprit alors son apparence humaine, évidemment nue, et me regarda avec répréhension :
    
    — Gufti, vous m’avez fait mal !
    
    Les gamins avaient d’abord sursauté, mais se marraient maintenant comme des baleines.
    
    — Bon, amène-toi ! fis-je, grotesque, à Éloïse.
    
    Je la portai pour l’installer sur Juliette (toujours déguisée en cheval) juste devant la selle, et montai avec difficulté m’asseoir derrière elle. Je tapotai d’une main le haut du flanc de notre monture en demandant doucement :
    
    — Allez, on peut y aller ?
    
    Elle démarra doucement ; Éloïse se cramponnait au cou de Juliette et moi, je devais faire des efforts désespérés pour ne pas tomber de selle. Tandis que nous avancions ainsi, je réfléchissais. Qu’allais-je devenir ? Où que je puisse aller, on me reconnaîtrait sans doute. Et puis toujours pas d’électricité. Si ça devait durer, il allait de toute façon falloir changer de mode de vie, pour pas mal de ...
    ... monde…
    
    Et tandis que je réfléchissais, Éloïse se frottait de plus en plus vivement sur le haut de la colonne vertébrale de la pauvre Juliette, oscillant des hanches de manière significative juste sous mon nez.
    
    « N’importe quoi ! » pensai-je en me replongeant dans ma réflexion.
    
    On arriva enfin dans mon village. Si de nombreuses personnes nous regardèrent passer avec curiosité ou inquiétude, nous parvînmes sans encombre jusque devant ma maison. Une bagnole de flics était encore garée à l’entrée de mon terrain.
    
    — Oh, je les avais presque oubliés, ceux-là !
    
    Je descendis de cheval et laissai Éloïse se frotter encore et encore à l’encolure de l’animal. Les flics étaient-ils toujours là ? Inquiet, je commençai par faire le tour de la maison, le plus discrètement possible. Je n’y décelai aucune présence, ni aucun bruit. Les gardiens qui surveillaient la baraque avaient dû se barrer quand tout était parti en boudin, la veille.
    
    J’essayai de rentrer par la porte du garage, mais elle était fermée. Et je n’avais évidemment plus les clés, qui avaient dû rester dans la voiture de Raoul. Sans un bruit, sur le qui-vive, et prêt à me défendre, j’actionnai finalement la porte principale. Celle-ci était ouverte. J’entrai. Et écoutai attentivement. Il n’y avait pas le moindre bruit. Je fis rapidement le tour de la maison, qui s’avéra finalement déserte. J’essayai au passage d’allumer tous les appareils électriques, y compris ceux qui fonctionnaient sur batterie, mais rien ne marchait. ...
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