1. La fuite


    Datte: 27/02/2021, Catégories: ffh, nympho, Humour sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... y avait quelque chose que j’aurais pu emporter. Et dans un tiroir, je tombai sur un paquet de piles neuves, sans doute justement destinées à la radio. Je me dépêchai d’en foutre deux dans l’appareil et le réenclenchai. Mais toujours désespérément rien. Je balançai la radio contre le mur en espérant qu’elle soit déjà morte à la base et que son absence de fonctionnement n’ait rien à voir avec les phénomènes de la veille.
    
    * * * * *
    
    J’étais parvenu à convaincre Éloïse et Juliette de s’arrêter un peu de baiser, au moins le temps qu’on arrive chez moi. Mais à pied, de là où nous nous trouvions, c’était plus que long. Au bout de sans doute une bonne heure de marche sur les chemins de campagne sans avoir vu âme qui vive, nous vîmes approcher deux types qui menaient une vache après eux.
    
    Sans chercher à comprendre ce qu’ils faisaient, et heureux à l’idée de trouver enfin quelqu’un à qui parler (les discussions avec Éloïse et Juliette étant quand même quelque peu limitées) et surtout demander des nouvelles, je leur adressai de grands signes amicaux. Mais une fois arrivés à une dizaine de mètres de nous, ils s’arrêtèrent tout net, échangèrent quelques mots, puis firent soudain demi-tour et décampèrent en braillant :
    
    — Y en a encore ! Y en a encore !
    
    Je soupirai longuement. Ce que les gens étaient cons, quand même ! Il allait peut-être falloir qu’on change d’apparence… Oh, et puis merde ! On verrait bien…
    
    On continua. Encore une bonne demi-heure sans la moindre ...
    ... rencontre. Et puis soudain, j’eus une idée. J’étais vraiment con, moi aussi. Ça faisait bien longtemps que j’aurais déjà dû l’avoir eue :
    
    — Euh… dites, les filles, je peux encore vous syntoniser ?
    — Allez-y.
    
    Je fermai les yeux et imaginai alors le plus précisément possible un magnifique cheval sellé, et, en rouvrant les yeux, je fis bientôt face à deux superbes étalons noirs, qui me regardaient, penauds. L’un des deux, qui devait être Juliette, fit un effort démesuré pour regarder entre ses pattes arrière, puis releva la tête et renâcla bruyamment. Je souris en m’approchant de l’autre :
    
    — Bon, bouge plus, je vais essayer de monter…
    
    L’animal hennit tandis que je m’installai péniblement sur la selle.
    
    — Allez ! On y va ! Au trot !
    
    Les deux canassons se mirent à courir doucement. Je m’accrochai péniblement à l’encolure pour ne pas tomber. Nous parvînmes bientôt à un petit village. Les maisons étaient toutes ouvertes, et trois gamins jouaient dehors. Je commandai à mes montures de ralentir à leur hauteur. Les gosses s’arrêtèrent et m’observèrent. Je m’adressai à celui qui paraissait le plus âgé :
    
    — Bonjour, petit. Dis-moi, est-ce que l’électricité est revenue ?
    — Non. Y a rien qui marche. Même la télé !
    — Et même le frigo ! fit une petite gamine.
    — Et même le téléphone portable ! assura le troisième.
    — Et même la voiture ! reprit le grand.
    — Mouais… lâchai-je, déçu.
    
    Je regardai autour de moi, sans bien savoir ce que je cherchais.
    
    — Dis, ils sont beaux tes ...
«12...567...»