1. La fuite


    Datte: 27/02/2021, Catégories: ffh, nympho, Humour sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... vous ai ramené ça…
    
    Je le regardai, cherchant à comprendre le sens de sa phrase. Il fouilla alors dans ses poches et me tendit ensuite une énorme liasse de billets :
    
    — Et je te laisse aussi un peu de fric. J’en ai encore récupéré.
    — Comment ça, tu me laisses… Tu te casses ? Qu’est-ce que tu vas faire ?
    — En tout cas, je vais pas rester à me planquer dans une bicoque minable avec tes deux bestioles à attendre qu’elles crèvent. J’ai plein de projets, vois-tu… et du fric plein les poches !
    
    Je ne trouvai rien à lui dire et le dévisageai bêtement. Il m’observa aussi un moment, avec amitié. Malgré la faible lumière des flammes vacillantes, ses yeux complices me firent chaud.
    
    — Prends soin de toi… finit-il par dire. À plus…
    
    Il sortit. Je le rejoignis dehors, sous la pluie maintenant battante. Il enfourcha son pauvre vieux vélo.
    
    — Ciao, Raoul ! À plus… et merci !
    
    Il partit au son décroissant d’un grincement régulier et disparut rapidement de ma vue. Un ou deux derniers éclairs me laissèrent entrapercevoir sa silhouette s’éloignant.
    
    * * * * *
    
    — Gufti ! Gufti !
    
    Elles criaient. L’une et l’autre, m’arrachant encore à son sommeil. J’ouvris péniblement les yeux. Il faisait soleil. La pluie et l’orage avaient apparemment cessé. Je les regardai.
    
    — Alors ? Ça va ?
    — Non, ça ne va pas ! hurla Éloïse. J’ai mal aux mains et au cou, et j’ai très envie de sexe ! Vous devez me détacher.
    — Vous avez bien dormi, en tout cas, semble-t-il…
    — Le sommeil est une ...
    ... ineptie propre à votre faible espèce ! ajouta-t-elle, presque menaçante. Détachez-moi !
    — Non, vous risquez encore de vous atomiser à jamais… Et puis, notre faible espèce, elle est toujours là, elle…
    — Gufti ! renchérit Juliette. J’ai également mal au ventre et il s’y trouve un drôle de bruit !
    — Bah, tu dois avoir faim… Attends…
    
    Je fouillai à l’intérieur du sac qu’avait déposé Raoul et sortis un paquet de madeleines et une bouteille d’eau, puis m’approchai d’elles deux. L’une après l’autre, je leur tendis à manger et à boire. Juliette dévora presque instantanément, mais Éloïse râlait encore :
    
    — Je ne veux pas de votre nourriture ! Je veux votre sexe ! Détachez-moi !
    — Tu veux un peu de liqueur d’homme ? lui demandai-je en retour avec un sourire.
    
    Elle me regarda bêtement, avant d’acquiescer naïvement. Les yeux sans doute exorbités d’incrédulité, je lui répondis en tentant de me calmer :
    
    — Mouais… À jeun, j’sais pas trop ce que ça peut donner… Bouffe déjà une madeleine !
    
    Elle accepta finalement mon étouffe-chrétien et le mastiqua longuement en me considérant avec attention. Je poussai la porte de la cabane. Les rayons matinaux d’un soleil déjà chaud entrèrent nous éblouir. Je fis quelques pas dehors. Le sol était détrempé, mais tout paraissait redevenu normal. Il n’y avait plus d’éclair, plus de nuage.
    
    Devais-je les détacher, en espérant que tout risque pour elles fût passé ? Et le courant ? L’électricité était-elle de nouveau utilisable ? Je rentrai dans la ...
«1...345...9»