1. La fuite


    Datte: 27/02/2021, Catégories: ffh, nympho, Humour sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... beugler de l’intérieur de la cabane. Si vous ne nous faites pas jouir, nous nous désintégrerons volontairement et le résultat sera le même !
    — C’est cela ! Du chantage, maintenant ! Allez au diable !
    
    Je ne les entendis plus pendant un moment, à tel point que je rentrai vérifier qu’elles n’étaient pas passées à l’acte. Je fus d’abord rassuré en voyant qu’elles étaient toujours là. Mais Éloïse était immobile, la tête penchée sur le côté, complètement inerte. Je m’approchai d’elle à toute allure. Et éclatai soudain de rire. Incroyablement, elle s’était tout connement endormie. C’était sans doute la première fois qu’elle conservait longtemps le corps qu’elle s’était choisi, et elle était assujettie à son métabolisme. Juliette s’étonna un instant de me voir me marrer, mais revint une nouvelle fois à la charge :
    
    — À quoi bon nous maintenir ainsi prisonnières ?
    — Je suis en train de vous sauver la vie…
    — À quoi bon ? répéta-t-elle. Si nous ne pouvons plus avoir d’orgasme…
    — Y a peut-être qu’à attendre ? Tout finira sans doute par rentrer dans l’ordre. Si comme vous le prétendiez, il ne s’agit que d’une décharge de l’ionosphère, cela s’arrêtera sans doute un jour…
    — J’ai très envie de sentir votre sexe, Gufti ! De le sentir glisser en moi !
    — Oh, merde ! T’as qu’à dormir, tiens ! Comme ta collègue…
    
    Je ressortis, l’abandonnant à ses pulsions.
    
    * * * * *
    
    Je fus réveillé tout à la fois par un grondement plus fort et l’impression d’une présence. C’était Raoul, qui ...
    ... venait sans doute de rentrer. Il se tenait debout dans l’encadrement de la pauvre porte qui fermait péniblement la cabane. Je ne l’apercevais qu’à peine grâce aux lueurs tremblantes du feu agonisant.
    
    — Viens voir, me fit-il doucement.
    
    Je tournai la tête vers nos deux "prisonnières". Elles dormaient à poings fermés, ronflant même doucement. Je me levai, le plus silencieusement possible et suivis Raoul jusqu’à l’extérieur de la cahute.
    
    — Regarde…
    
    Je le devinai tendre un bras vers le ciel, et levai les yeux à mon tour. Il y avait toujours de très nombreux éclairs, mais ils n’avaient plus la même allure. Ce n’étaient plus uniquement des fils de foudre qui traversaient la voûte. On eût dit qu’ils ressemblaient de plus en plus à ceux qu’on aurait pu trouver dans un banal orage d’été.
    
    — Ça a l’air de se calmer, ajouta-t-il.
    
    Plusieurs grondements de tonnerre "classiques" retentirent, semblant confirmer ses dires. Tout dans l’atmosphère paraissait absolument immobile. Je regardai Raoul, attendant qu’il me dise ce qu’il avait trouvé. Mais il resta un moment silencieux. Un souffle d’air chaud caressa soudain nos visages. Un long éclair clignota, tout près, aussitôt accompagné d’un puissant coup de tonnerre. Et il se mit soudain à pleuvoir, quelques grosses gouttes, d’abord, mais rapidement suivies d’une véritable douche tropicale. Nous rentrâmes à l’abri spartiate de la masure.
    
    — Tiens, me dit Raoul à voix basse en désignant une sorte de sac à dos posé par terre, je ...
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