Sébastien n'était pas l'homme qu'elle croyait
Datte: 26/02/2021,
Catégories:
fh,
amour,
pénétratio,
Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe
... que les miennes.
— Vous avez raison. Tenez, admirez-les.
Se redressant elle descend le bas de son survêtement. D’abord gênée, scandalisée même par cette initiative, Corinne est soudain stupéfaite, horrifiée. Le tissu en descendant découvre un moignon à la jambe droite au-dessus du genoux prolongé par une prothèse, puis le mollet gauche se terminant par une cheville et un pied en plastique.
— Pas de graisse inutile, et la ligne garantie pour la vie entière. Elles sont belles mes jambes, n’est-ce pas !
— Oh pardonnez-moi, je ne savais pas, dit Corinne en se levant.
— Ne partez pas, dit-elle en se rhabillant, il faut qu’on parle, nous avons le temps, ils sont allés voir un match et ne seront là qu’en fin de soirée.
Corinne se rassied gênée. Elle comprend soudain que Sébastien ne peut abandonner sa femme infirme ni son fils.
— Je vais vous raconter comment cela m’est arrivé. C’est un accident de voiture provoqué par un conducteur ivre qui a brûlé un stop à grande vitesse. On a dû m’amputer tellement mes jambes étaient broyées. Cela s’est passé il y a cinq ans. Heureusement, Sébastien a été là pour me consoler, me rassurer, s’occuper de Lucas avec l’aide de sa mère et de sa sœur. Et maintenant sans lui je ne pourrais rien faire. Je ne peux pas conduire et heureusement il est là pour s’occuper de nous.
— J’ignorais tout cela et d’ailleurs personne ne le sait au travail.
— Oui, il n’a rien dit, c’est un homme discret. Il m’a même donné beaucoup d’amour, oui ...
... d’amour après l’accident. Il a su me prouver que j’étais restée une femme désirable, qui même infirme je pouvais donner et recevoir du plaisir avec un homme et de cela je lui en serai toujours éternellement reconnaissant. Et puis avec Lucas, il est formidable.
— C’est un mari et un père parfait.
— Mais Sébastien n’est pas mon mari ! Je ne suis que sa belle sœur. C’est son frère qui était mon mari et il est mort dans l’accident. Nous étions un couple heureux, venions d’acquérir cet appartement et pensions à avoir un autre enfant. Après cette catastrophe, Sébastien a loué l’appartement d’à côté pour être auprès de nous, et tous les jours il est là, tout à notre service. Pas matériellement, car je perçois une pension et je fais du secrétariat à domicile. Mais c’est lui qui, par sa présence, me redonne courage quand j’ai tendance à flancher. Et surtout Lucas l’adore. Je vous ai reconnue, car quand il me parle de vous, je sens combien il vous aime et cela depuis longtemps. Si j’ai bien compris, c’est partagé.
— Vous ne pouvez pas savoir combien je l’aime, combien je suis heureuse.
Longtemps elles discutent, Corinne boit les paroles de Marie. Elles ne se sont pas rendu compte du temps qui passait. Soudain, la porte d’entrée claque et Lucas entre en trombe dans la pièce. Il regarde Corinne et s’exclame :
— Je te connais, je t’ai vue au supermarché, et puis l’autre jour quand je rentrais de l’école, s’exclame-t-il.
— Les enfants sont plus observateurs que nous, fait remarquer sa ...