1. Sébastien n'était pas l'homme qu'elle croyait


    Datte: 26/02/2021, Catégories: fh, amour, pénétratio, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    Dans la pièce, le soleil couchant entre par la fenêtre grande ouverte. Tassée au fond de son fauteuil, devant son bureau, Sylvie est inquiète. Toute la journée, sur son ordinateur, elle a pointé toutes les données comptables de son entreprise. Et le résultat n’est pas brillant.
    
    Lors du décès brutal de son père, l’an dernier, elle n’était que sa secrétaire. L’entreprise de plomberie tournait encore, mais en concurrence avec les grandes entreprises, les contrats d’installation devenaient rares, seul le dépannage fonctionnait bien. C’est surtout la notoriété du patron qui attirait les clients. Certes ses ouvriers étaient très compétents, la plupart étaient des apprentis qu’il avait formés. Maintenant, ils le quittaient attirés par de meilleurs salaires chez les concurrents.
    
    Se retrouvant de ce fait héritière, elle avait décidé qu’avec son mari elle continuerait à faire tourner l’entreprise. Elle avait épousé Jean alors qu’elle avait à peine dix-neuf ans. Il était beau, baratineur, l’avait séduite, elle, mais pas son père. Ce dernier le soupçonnait de chercher une fille riche, ce qui lui permettrait de ne rien faire, ou bien de travailler chez son beau-père et prendre la direction de l’entreprise plus tard. Quand elle s’était retrouvée enceinte, il avait fallu régulariser. Pendant quelques temps, le père avait donné sa chance à son gendre, tenté de l’intéresser. Mais ce n’était pas un manuel et surtout il n’avait manifesté aucun enthousiasme. Alors Jean avait cherché du ...
    ... boulot ailleurs, mais ne parvenait jamais à rester dans un emploi. Les mois passèrent, malheureusement l’accouchement fut difficile et l’enfant ne survécut pas. À partir de ce moment-là, Sylvie vint travailler avec son père et Jean occupa son temps entre l’ANPE, les copains et le bistrot.
    
    Quand elle eut pris la décision de reprendre l’entreprise, son mari s’est considéré comme le directeur. Il s’est fait aménager un bureau, a voulu tout diriger, commander les ouvriers, lui qui ne connaissait rien au travail. Il y avait encore quatre ouvriers, dont Sébastien, mais lui était un cas particulier. Entré à seize ans avec un CAP, il venait de la ZUP, son père avait abandonné sa mère avec trois enfants. Il fallait qu’il contribue à la survie de la famille. Antoine le patron avait deviné un bon élément, l’avait pris en estime. C’était un garçon assez timide, travailleur, intelligent. Rapidement il est devenu un ouvrier très qualifié et depuis vouait une grande reconnaissance à celui qu’il considérait comme son père de remplacement. Par contre, le courant n’était pas passé avec Sylvie. Du même âge ils auraient pu se lier d’amitié, ce qu’espérait le père. Mais elle était fille de patron, allait au lycée, n’était pas de son monde. Plus tard, quand elle est entrée dans l’entreprise, elle a certes revu son jugement, l’estimant, mais leurs relations sont restées quand même souvent tendues, orageuses parfois.
    
    Mais quand Jean se mit à commander Sébastien, que tous considéraient comme le ...
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