Mes premières rencontres
Datte: 04/05/2018,
Catégories:
ffh,
fplusag,
jeunes,
vacances,
plage,
cérébral,
revede,
odeurs,
Oral
préservati,
pénétratio,
Humour
prememois,
occasion,
Auteur: OlivierK, Source: Revebebe
... de sa mère. Ils ont été si sages, ensuite, ces deux enfants, pendant que j’étais à côté d’elle, comme s’ils trouvaient cela naturel. Elle doit se laisser draguer. Ça m’aurait plu, de séduire une femme vertueuse. J’aurais bien aimé être son unique amant.
L’orage approche, je serai mieux dans le fourgon. J’ai juste le temps d’y transporter mon matelas pneumatique et mon sac avant le déluge. Le terrain n’est pas tout à fait plat, un ruisseau traverse bientôt ma tente. Et aussi celle des deux filles. Après tout, j’aurai peut-être ma chance.
La pluie cesse. En slip de bain, je fais un petit tour dans le camping, espérant vaguement entrevoir quelques tee-shirts mouillés. Même pas ! C’est déjà l’apéro, pastis du côté des vieilles caravanes, whisky chez les propriétaires de camping-cars. Des retraités. Je vais lire un peu, penser aux trois délurées, à Monique, à la vendeuse de foie gras. Et pour finir, me contenter de la veuve Poignet, quelle tristesse !
— Oh là là, mais c’est une catastrophe ! Tout est trempé ! Qu’est-ce qu’on va faire ?
Tiens, les voisines ! Je quitte mon fourgon.
— Il a beaucoup plu, en effet. Vous avez des dégâts ?
— Tout est mouillé !
Que voilà un terme prometteur…
— Eh bien ! Que d’eau, que d’eau ! comme disait Mac Mahon.
Mais elles n’ont pas du tout envie de rigoler. Elles sont mignonnes, finalement, ces sinistrées qui se lamentent. Et la pluie qui recommence ! Une nouvelle perturbation gronde au loin. Levez-vous vite, orages ...
... désirés, ma nuit pourrait être somptueuse.
— Si vous voulez mettre quelque chose à sécher dans mon fourgon…
Elles me regardent. Me jaugent.
— Ça séchera jamais.
— J’ai un convecteur, pour les nuits fraîches.
Je le branche. Elles se hissent, suspendent leurs pyjamas contre mes étagères, en les coinçant avec mes livres. Leurs sacs ont pris l’eau. Tout est humide. Elles hésitent mais se décident, dans un haussement d’épaules. À la grâce de Dieu ! Les parois de mon fourgon sont ornées de jupes, chemisiers, soutiens-gorge, slips. Un enchantement de rouge, bleu ciel, noir, parme. Même du blanc ! Je suis le plus heureux des hommes.
Peu après, moi assis à mon volant, les belles toutes deux sur le siège du passager, nous bavardons en regardant l’eau couler d’abondance sur le pare-brise. Elles font la saison, comme femmes de chambre dans un hôtel. Elles préparent un BTS dans l’hôtellerie, elles ont besoin de travailler pendant les vacances, et voilà…
— Moi aussi je travaille, je suis statue sur la place du marché.
— Pas fatiguant, comme boulot !
— Plus qu’on le croit. Rester impassible quand les enfants font les pitres pour me faire rire… Vous voulez voir ? Passons derrière.
Assises sur mon matelas pneumatique, le dos contre les étagères, elles se marrent de me voir avec mon bâton et mon fouet.
— Je suis plus prestigieux quand j’ai le corps cuivré.
Elles veulent bien le croire. Elles me trouvent ridicule mais n’ont plus du tout peur de moi. Elles envisagent de ...