NewBoy
Datte: 16/02/2021,
Catégories:
inconnu,
revede,
préservati,
pénétratio,
Humour
Auteur: Mieline, Source: Revebebe
... travail à l’atelier théâtre du lycée cette année-là, il écrivait lui, dans le petit journal -six pages A4- que sa classe avait décidé d’éditer, des articles plus ou moins humoristiques, signés « Kirby ».
— J’avais adoré cette BD. Tu connais ? Ça se passait à New-York. Kirby est un détective raffiné, distingué, qui aime s’entourer de jeunes femmes élégantes… Physiquement, il ressemblait à Arthur Miller…
— La BD ne me dit rien, mais Arthur Miller, est un dramaturge passionnant et… bel homme !
— « Dramaturge intéressant » c’est sûr, mais c’est peu dire…. C’est un mythe ! Un destin qui résume à lui seul plus d’un demi-siècle de légende américaine ! Il a croisé Elia Kazan, Clarke Gable et John Huston, Steinbeck, Mailer, Malraux, Kennedy, Tennessee Williams ou Reagan ! Et Marilyn, qui a été folle de lui !
— Oui… et il n’a rien perdu de sa modernité. Aujourd’hui, on joue les « Sorcières de Salem » ou « Mort d’un commis voyageur » de New York à Berlin, de Londres à Tokyo…
— Ah les « Sorcières » ! Quelle superbe allégorie du maccarthysme ! Arthur Miller rend hommage au courage des adversaires de l’Inquisition et souligne la lâcheté humaine…
Et puis, je ne sais plus trop comment, nous sommes passés d’Arthur à Henri Miller, qu’il défendit avec autant de passion :
— …un autodidacte absolu ! Un des premiers à dénoncer la perversité du puritanisme anglo-saxon, et l’hypocrisie bourgeoise ! Un précurseur de la liberté sexuelle, dont l’arme maîtresse était une écriture qui ...
... faisait la part belle à la pornographie, à l’obscénité !
— Oui… l’obscénité utilisée comme une arme dirigée contre l’hypocrisie de la morale puritaine… mais il restait bien « américain », je veux dire individualiste. C’était davantage un objectif de libération du « moi » qu’une émancipation sociale qu’il recherchait.
— C’est vrai aussi.
— Il était avant-gardiste, c’est-à-dire en avance sur son temps… Je ne sais pas s’il aurait autant de succès aujourd’hui, alors que des milliers d’hommes et de femmes s’épanchent très crûment sur leur « blog » ou sur des sites « spécialisés »…
Le serveur venait prendre commande des desserts, et notre échange sur Henri Miller en resta là. Rest In Peace, Henri… D’ailleurs, il aurait sans doute estimé que le dîner en tête en tête tournait un peu trop au salon littéraire…
— Ce soir, avec toi, Vivian, c’est à une autre Amérique que je ne peux m’empêcher de penser… et je regrette de ne pas connaître la Georgie…
— Bah… mon prénom n’est pas si facile à porter qu’il en a l’air… mais il y a pire ! dis-je en souriant.
Hé oui… Vivian est un prénom qui n’est pas sans évoquer chez certains la magnifique Vivian Mary Hartley, alias Vivien Leigh, qui incarna la célèbre Scarlett d’Autant en emporte le vent. Histoire qui se déroulait donc en Georgie, sur fond de guerre de Sécession.
— Tout de même quel chef d’œuvre cette histoire ! poursuivait-il.
— Oui… on dit que c’est le plus lu dans le monde après la Bible… Une histoire de sexe et de sang ...