NewBoy
Datte: 16/02/2021,
Catégories:
inconnu,
revede,
préservati,
pénétratio,
Humour
Auteur: Mieline, Source: Revebebe
... laisser surprendre par une zone verglacée… L’équilibre est sans cesse remis en question. Tous les muscles sont tendus par l’effort, et suffisamment souples pourtant, pour s’adapter ; pour, encore et encore, réajuster leurs appuis, comme dans une chorégraphie. L’esprit est uniquement occupé à maintenir cette communication entre l’univers et notre petite personne, pour éviter la chute. Le regard est porté loin pour sélectionner son parcours et appréhender les virages à venir. Sur les pistes très fréquentées, on est attentif aux autres. Cette fois-là, prise par la vitesse, les autres je les « sentais » plus que je ne les voyais.
Aussi je fus surprise, quand j’arrivai en fin de piste, qu’un skieur me coupe le chemin, me forçant à m’arrêter juste devant lui :
— Eh bé ! Vous avez bien failli gagner !!
— Pardon ?
C’était « lui », bien sûr…
— J’ai même eu un peu de mal à vous rattraper… Vous avez perdu. De peu, mais vous avez perdu !
Il avait ce sourire si doux…
— Je ne faisais la course avec personne…
Il rit :
— Mais moi, je la faisais avec vous ! Et j’ai gagné… Ai-je gagné aussi le droit de vous inviter à dîner ?
Je ne pus retenir un sourire. Et c’était le sourire d’une enfant qui a bien reçu le cadeau qu’elle attendait. Je ne rougis pas, et mes yeux pétillèrent :
— Ca… pourquoi pas….
— Alors, disons demain soir ? 20 heures ? Au restaurant « Le Chalet des fondues » ?
— Oui, d’accord…
— Parfait. Moi c’est Franck, et vous ?
— Vivian.
— Vivian ? ...
... vraiment ? C’est un prénom que j’adore… Bien, à demain alors…
— Oui… euh… au revoir, Franck…
Et il s’éloigna… si vite.
Jeanne ne fut pas surprise quand je lui fis part de cette invitation :
— Mais comment fais-tu pour qu’il t’arrive toujours des trucs aussi sympas ?
— Oh, sur ce coup-là, je t’assure que je n’y suis pour rien.
C’est ainsi que le jeudi soir, à vingt heures cinq, j’arrivai devant le restaurant situé au centre de la station. Franck attendait devant l’entrée. On se fit la bise et on entra très vite.
Le décor était charmant, bien qu’un peu cliché. Vieux skis, raquettes en bois et différents accessoires rustiques étaient accrochés au mur, dans le dessein de donner au lieu un air de « vrai chalet de montagne ». Sans oublier la cheminée, où dansaient des flammes vives. Leur éclat léchait inlassablement les murs en pierre. L’ensemble était finalement très chaleureux. La soirée serait résolument romantique !
Il y avait déjà beaucoup de monde, et plus une seule table libre au rez-de-chaussée. On nous installa au premier étage, dans une petite salle annexe sans fenêtre, ce qui donnerait à notre dîner un caractère encore plus intime.
Nous retirâmes gants, bonnets, anoraks… un déshabillage bien innocent me direz-vous… Pourtant, quand il les eut retirés, je pris conscience que je n’avais jusqu’alors rien aperçu de sa silhouette. Je découvrais un corps svelte, un buste assez carré, sur des jambes élancées. J’apprendrai plus tard qu’il pratiquait assidûment ...