La Bretagne, en septembre, est-elle triste ? - Histoires de Sexe

La Bretagne, en septembre, est-elle triste ?

... sont installées, un vrai petit été indien ! Je décide de marcher sur la plage encore humide, car la marée descend. J’aperçois Capucine en train de faire un château de sable à côté d’une grande serviette rouge.

— Ciao Capucine, comment ça va ? Le méchant chat n’est pas là aujourd’hui ?
— Non, il est parti et j’ai plus peur.
— Tu es encore sans ta maman ?
— Mais non, ma maman, elle nage, regarde !

Elle pointe du doigt un nageur qui arrive dans un crawl parfait et très féminin, ses bras sortent et rentrent dans l’eau avec grâce. C’est bien sûr sa maman, elle sort des flots revêtue d’un maillot une-pièce speedo noir qui lui fait un corps de rêve. Ses yeux bleus perçants me fixent tandis qu’elle remonte vers nous, je lui fais un petit signe de la main. Je ne peux m’empêcher d’admirer la longueur de ses jambes soulignées par l’échancrure du maillot, ses cheveux blonds sont tirés en arrière, retenus par un élastique. Ses pommettes saillantes accentuent la dureté de son regard, jusqu’à ce qu’elle me reconnaisse quand un sourire illumine son visage.

— Ah c’est vous, bonjour !
— Bonjour, quel courage ! L’eau n’est pas froide ?

Elle prend sa serviette et commence à se sécher vigoureusement

— Disons que c’est revigorant ! Et avec ce soleil, il faut en profiter.
— Capucine me disait qu’elle n’avait plus peur du chat.
— Oui, enfin ça, c’est encore à voir ! dit-elle en la regardant avec un sourire. Encore merci pour l’autre jour ! Vous habitez ici ?
— En ce moment, ...

... oui, dans le bourg, je me présente, Luc !

Elle me tend une main encore un peu humide que je serre très formellement.

— Enchantée, moi c’est Marie.
— Ma maman, elle joue aussi de la musique !
— Mais elle a beaucoup de qualités, ta Maman ! Excusez-moi, mais il faut que me sauve ! Au revoir, ciao Capucine !

Je me sauve avec un petit signe presque intimidé par sa présence. Il y en a qui ont de la chance, une femme pareille, une maison magnifique, et une petite fille mignonne à croquer ! Tout d’un coup, je me remets à penser à Camille, à notre futur qui aurait pu être comme ça !

***

Le soir, allongé sous les couvertures, je caresse nonchalamment le dos et les fesses de Laure, sa peau est douce et chaude. Nous venons de faire l’amour et je la sens s’endormir.

— Laure !
— Laisse-moi dormir !
— Tu te rappelles de la grande maison en granite juste derrière la plage du Pencroat ?
— Humm !
— Tu connais les propriétaires ?

Elle se retourne brusquement vers moi, intéressée. Je lui raconte l’anecdote de ma rencontre avec la mère et la fille.

— La femme et la fille d’un commandant de sous-marin basé à Brest !
— Elle n’est pas un peu jeune pour avoir un mari avec de telles responsabilités ?
— Je crois qu’il y a une grosse différence d’âge. Je les vois de temps en temps à la crêperie, elles sont souvent toutes seules, il doit être en mission ! Évidemment elle est canon, ça il faut le reconnaître, un peu froide à mon goût ! Elle te plaît, hein ?
— Pas mal, pas ...