1. La légende de Sara: le départ


    Datte: 10/02/2021, Catégories: f, fantastiqu, merveilleu, Auteur: Emeline_wz, Source: Revebebe

    ... avant le repas, et une fois servis, se tiraient comme de vulgaires voleurs ! Mais peut-être qu’elle aurait dû faire un peu plus attention en ouvrant la fenêtre… Bah, peu importe : quand c’est fait, c’est fait ! Il y avait un problème bien plus préoccupant de toute façon !
    
    — Paaaapeeeeey ! J’ai faim ! On mange quaaaaaand ?
    — Bientôt, ma chérie… Bientôt… répondit son père qui se trouvait encore non loin dans les champs, n’ayant toujours pas rempli un plein panier de groseilles-rosées.
    
    Au moins, cela lui laisserait plus de temps pour se préparer ! Sara referma les deux battants de la fenêtre puis traversa le salon au pas de course, gravissant quatre à quatre les escaliers qui menaient à sa chambre. Sa porte s’ouvrit à la volée avant de se refermer d’un claquement sec, tandis que la jeune Aponienne se regardait dans la grande glace, fabriquée avec de l’obsidienne des volcans blancs, et qui représentait sa fierté personnelle. Elle y vit le reflet d’une jeune fille ayant atteint ses dix-huit printemps la semaine dernière, avec un sourire éclatant dessiné sur ses lèvres. Ses cheveux, aussi sombres que la nuit même, étaient tous décoiffés, s’éparpillant devant son visage et sur les côtés, lui donnant l’air de paysanne que sa famille était. Mais ses beaux yeux bleus contrastaient largement avec sa masse de cheveux informes. Sara ôta la tunique en cuir vert qu’elle utilisait pour passer ses nuits dans le lit, observant son corps nu mais bien construit. Elle soupesa sa ...
    ... poitrine encore faible de ses deux mains, se regardant de face puis de profil pour en conclure que c’était petit… mais qu’au moins ça avait le mérite de bien lui aller !
    
    Sur une commode en bois de frêne, non loin du miroir, elle attrapa sa lime à ongles après avoir constaté que ses doigts ressemblaient à des serres d’aigles ! Beurk, ça lui donnait un frisson de penser comme ça ! Satisfaite, elle en profita pour s’occuper de ses pieds, voulant être parfaite au moment du départ… car aujourd’hui était un grand jour ! Mais il ne fallait pas y penser… oh surtout pas maintenant, sinon elle n’arriverait pas à tenir en place et Papey serait encore furieux !
    
    Avisant la bassine d’eau qui se trouvait au niveau du côté droit de son lit, elle jeta sa lime qui rebondit avec un bruit métallique sur la commode, s’immobilisant dans un tintamarre sonore. Après s’être jetée sur le lit, recouvert d’une fine couverture chaude en peau de mouton, Sara attrapa le carré de tissu qui se trouvait juste à côté de la bassine, puis le plongea dans l’eau froide, sentant sa peau frémir sous ce contact glacial. Puis, après s’être confortablement installée sur le drap, elle laissa le tissu lui tomber sur le visage dans un bruit d’éclaboussure.
    
    — Brrrr… pourquoi l’eau est-elle toujours froide le matin ? C’est un coup à attraper une angine turbiculaire !
    
    Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire pour bien se préparer le grand jour. La jeune Aponienne retint un grognement de bête sauvage en sentant les gouttes ...
«1234...18»