Nuit blanche - Histoires de Sexe

Nuit blanche

... jusqu’à être total. Me voici en tenue d’Adam au pays des Dames. L’espace d’un instant je crains que mon érection soit jalousement interprétée par Nathalie, mais elle ne fait aucun commentaire et s’attribue probablement les mérites de mon excitation. Toujours sans un bruit, Catherine quitte la pièce avec mes vêtements.

Nathalie repousse sa chaise avec une lenteur toute calculée. Je le perçois par avance.

Un pas, un deuxième pas. Mon imaginaire l’ébauche, le crayonne, le dessine.

Un dernier pas savamment dosé, savamment ralenti. Il est là je le sens tout proche.

Elle est contre moi, la fine pointe de ses seins est contre moi. Alors il apparaît tout en nuance, en retenue, en malice, en esquisse : son sourire…

— Je suis heureuse Éric
— Pourquoi y a-t-il tant de joie en toi ?
— Parce que tu es là. Parce que j’ai envie de toi. Parce que cette nuit nous allons achever plusieurs mois de travail. Parce que demain nous pourrons débuter une histoire sur une page blanche.
— C’est très tentant… Mais… Plusieurs mois de travail ?
— Oui, tu ne l’as appris que très récemment, mais cela fait plusieurs mois que je travaille pour guérir Catherine. Et le moment de la délivrance est arrivé. Dès demain Catherine sera libre de tout sentiment envers toi et toi tu seras libre pour moi, rien que pour moi.
— Et c’est… Enfin tu en es sûre… Est-ce bien ce que désire Catherine ?
— Ce ne sont pas les désirs de Catherine qui sont importants, ce sont les miens qui écrivent ...

... l’histoire.
— C’est-à-dire que… Je ne veux pas que Catherine continue de souffrir.
— Sa souffrance prendra fin cette nuit.
— Comment vas-tu… en es-tu bien certaine ?
— Douterais-tu de moi ?
— Non, non, mais cela semble si simple, si facile, si… merveilleux…
— Oh Éric, si tu savais comme j’aime te posséder, comme j’aime que tu me possèdes… Quand je pense que ça ne devait être qu’un jeu, qu’un test.
— Oui, nous avons vécu des moments de plaisirs très intenses.
— Tu es trop modeste, tu es le génie des orgasmes. Je veux aller encore plus loin avec toi, que tout devienne encore plus fou…
— Heu… Moi aussi.
— Mais ? Qu’as-tu à être crispé comme cela ?
— Rien, c’est que… Enfin je…
— Oui, tu as raison passons aux actes. Et pour commencer je te propose un petit jeu très amusant.
— Un jeu ?
— Un petit jeu comme tu les aimes tant, celui-ci s’appelle « Le détecteur de mensonge »
— Le détecteur de mensonge ?
— Mais oui, et grâce à lui je vais pouvoir m’assurer que tu n’as plus le moindre sentiment envers Catherine.

Le détecteur de mensonge

Les sibyllines explications de Nathalie vont et viennent dans ma tête. « La nudité d’un homme l’expose au verdict de ses érections ». Après m’avoir joyeusement pris la main, elle m’a guidé jusqu’à cette chambre au premier étage du chalet. « Le curseur érectile est le plus fiable instrument de mesure des fantasmes ». La chambre est vide, les parois sont recouvertes de lambris et par terre ce doit être un tatami. « La théorie des mots doit être ...