1. Doux souvenirs


    Datte: 02/05/2018, Catégories: fh, hplusag, hagé, voyage, train, Oral pénétratio, confession, occasion, Auteur: Sandrine, Source: Revebebe

    ... voulais. J’étais en colère après le type de Toulon qui ne m’avait pas suffisamment renseignée.
    
    Roger me dit qu’il était vain de se lamenter. Il me demanda de le suivre d’un ton légèrement autoritaire. Je ne pouvais pas rester cinq heures ici à attendre. Je protestai un petit peu. Il en avait trop fait pour moi, je ne voulais pas le déranger. Je pris néanmoins mon sac de voyage et le suivis comme il me l’avait demandé. Nous sommes sortis de la gare et dirigés vers la station de taxi. Je me laissais guider. Je ne savais pas trop où aller. Et c’est vrai que rester cinq heures assise dans une salle d’attente n’avait rien de très réjouissant. Roger était beaucoup plus vieux que papa. Il avait en plus un côté paternaliste et sûr de lui qui me mettait en confiance.
    
    Je ne connaissais pas Lyon. Le trajet en taxi jusqu’à chez lui ne dura guère que quelques minutes. Il y avait peu de monde dans les rues. Le soir tombait, il faisait froid. Nous sommes passés devant de très beaux bâtiments qui étaient éclairés. La voiture s’est arrêtée à la fin d’une rue très longue et étroite qui était vide. Roger me demanda de le suivre après avoir payé le taxi qui s’en allait. Lui aussi, n’avait qu’un simple sac de voyage. Un couloir sombre très long et étroit menait à une petite cour intérieure, une traboule me dit Roger. Le silence accentuait l’impression d’isolement. L’immeuble était ancien. Il n’y avait pas d’ascenseur. Roger s’arrêta devant une porte double au deuxième ou troisième étage, ...
    ... je ne sais plus.
    
    L’appartement était dans l’obscurité. Un long couloir sombre avec plusieurs portes, le salon, et la salle à manger étaient dans la pénombre. Je posai mon sac de voyage sur une chaise. Roger allumait çà et là des lampes sous abat-jour. Malgré les lampes allumées l’atmosphère était étrange. Les plafonds étaient très hauts, des meubles anciens étaient disposés harmonieusement, c’était magnifique. L’appartement, les meubles étaient d’une autre époque. Roger me dit qu’il en avait hérité de ses parents. Le seul élément moderne devait être la télévision. Il me proposa de me débarrasser de ma veste. Ayant laissé un minimum de chauffage durant sa courte absence, la température était relativement correcte.
    
    Il me proposa un thé. Je voulais l’aider, mais il déclina mon offre. Il servit le thé avec un gâteau que lui avait donné sa belle-fille. Durant notre conversation qui s’ensuivit, il me demanda de bien vouloir rester coucher cette nuit. Je prendrais le train de onze heures demain matin et, n’obligerais pas mes beaux-parents à venir me chercher à la gare en pleine nuit.
    
    Je déclinai gentiment son offre, disant que d’ici un moment j’appellerais un taxi pour me rendre à la gare. Puis, il m’a beaucoup parlé. Je ne sais plus les termes exacts de ses paroles. Je compris ce qu’il voulait, que je reste coucher cette nuit, mais dans son lit. Il m’a dit tour à tour que ma famille me croyait à Toulon. Que j’étais loin de chez moi, dans une ville inconnue avec un inconnu. ...
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