1. Doux souvenirs


    Datte: 02/05/2018, Catégories: fh, hplusag, hagé, voyage, train, Oral pénétratio, confession, occasion, Auteur: Sandrine, Source: Revebebe

    Les vacances de Pâques étaient presque finies. Normalement, nous aurions dû, avec Jean mon mari, remonter en voiture rechercher notre fils. Il était chez ses grands-parents dans la région de Vichy, mes beaux-parents. C’est eux qui étaient descendus à Toulon avant les vacances et qui, après avoir passé quelque temps avec nous, l’avaient emmené chez eux. Nous aurions dû aller le rechercher et passer ensemble quelques jours dans cette jolie petite ville. Mais Jean est marin à bord d’un des navires de la Marine Nationale.
    
    Et, lorsqu’on est dans la Marine, bien souvent on ne peut pas faire ce que l’on veut. Un appareillage d’urgence et je me retrouve seule. Seule pour m’occuper de la maison, de l’éducation de notre enfant. Je le savais avant d’épouser Jean il y a quatre ans. C’était à notre retour de la Réunion où il y avait été affecté durant deux ans.
    
    Nous nous sommes connus sur cette île magnifique d’où je suis originaire. J’avais tout juste dix-neuf ans, je suis de suite tombée sous son charme. Remarquez, lui aussi n’était pas insensible au mien. Je suis plutôt mignonne, légèrement typée. Brune, les cheveux mi-longs. J’ai un regard profond et sombre. Petite, mais un corps parfaitement proportionné, je fais beaucoup de sport. Je me trouve jolie, et Jean aussi me trouve ravissante. C’est, à mes yeux l’essentiel. Remarquez, les filles de l’île de la Réunion sont d’ailleurs toutes très jolies.
    
    Bref, il ne nous fallut que deux ou trois danses ce soir-là, pour que l’on ...
    ... tombe dans les bras l’un de l’autre. Depuis, la jolie petite Réunionnaise et le beau marin ont un petit bout de chou. Petit bout de chou que je devais aller rechercher seule, car le papa avait été rappelé par son unité à l’improviste.
    
    Mais faire l’aller-retour en voiture, seule, ne me disait trop rien. Ce n’est pas que je sois mauvaise conductrice, non. Mais le temps n’était pas vraiment beau en cette saison et, avec tous ces camions sur les routes, je ne me sentais pas trop rassurée. Alors j’ai pris le train sur un coup de tête sans prévenir mes beaux-parents. Je n’étais pas trop enthousiasmée de me retrouver toute seule. J’avais eu le cafard. Puis je voulais faire une surprise à mon fils en venant le retrouver deux jours avant. Il ne savait pas encore que son papa était reparti plus tôt en mer. Je ne voulais pas obliger mes beaux-parents à revenir sur la Côte, à faire le déplacement pour ramener notre fils. Ne rien leur dire était préférable. Mais la rentrée était proche et je devais impérativement y aller.
    
    Lui, était monté à Avignon. Il avait la soixantaine passée, très grand, maigre presque décharné. Ses cheveux étaient gris et rares, un regard très clair, une peau presque translucide, comme un vieux parchemin. Le costume gris lui donnait un air important. Il s’était installé sur la banquette face à moi. Le wagon de première n’était pas plein, mais les numéros des places faisaient que c’était la sienne, donc. Depuis Toulon j’avais fait le voyage seule, et il ne me ...
«1234...11»