Préliminaires - Histoires de Sexe

Préliminaires

— Oui… Tu peux aller chercher Mathieu à l’école ? Ah, d’accord… et tu ramènes Léa aussi. Très bien… Ok… Je vais prendre un peu mon temps, alors…. Oui, j’ai quitté le bureau plus tôt aujourd’hui… À tout à l’heure, chéri.

Une semaine bien chargée, une journée fatigante, mais finir plus tôt et ne pas avoir à courir à l’autre bout de la ville pour aller chercher les enfants, ça fait tout de même deux bonnes nouvelles d’un coup, et cela a suffi à Lydia pour retrouver son sourire. Deux heures, rien que pour elle… Que faire, et comment en profiter au mieux ? Shopping ? Copines phoning ? Mother phoning ? Non, rien de tout cela, Lydia entend bien tout simplement se détendre et choisit une petite terrasse un peu en retrait, dont une partie est déjà ombragée, car le soleil de mars, malgré une très belle journée de printemps, est encore un peu bas.

Elle commande une eau gazeuse « rondelle » et sort de son sac ce formidable roman commencé le week-end dernier et qu’elle n’a pas repris depuis… le week-end dernier ! Elle retire la veste de son tailleur et croise les jambes, la jupe remonte jusqu’à mi-cuisses et elle sent un vent très léger lui caresser la peau. Son haut est légèrement transparent (c’est toujours un peu le problème du blanc…), elle sait que cela pourrait passer pour de la provocation, mais la terrasse est déserte et la rue peu fréquentée. Elle s’abandonne donc sans état d’âme à sa lecture, laissant son corps se détendre aux derniers rayons de soleil. La chaise en fer ...

... forgé n’est pas des plus agréables et elle décroise bientôt les jambes afin de sentir l’assise sous ses fesses. Le vent continue ses caresses à travers ses cheveux blonds, vers le haut de ses cuisses et son entrejambe.

Comme pour faire une pause, elle détourne inconsciemment les yeux du livre et lève la tête pour voir ce qu’il y a devant elle, de l’autre côté de la rue. Rien que de très ordinaire : une façade fin XIXème, des logements, des fenêtres en bois, assez hautes… Tiens, une silhouette derrière celle-ci… Euh, non, j’ai cru… Juste mon imagination. Retournons à la lecture.

Quelques minutes plus tard, Lydia ferme son livre et regarde directement vers la fenêtre où elle a cru apercevoir quelqu’un. Elle ne s’était pas trompée. La personne qu’elle devine derrière la vitre ne s’échappe pas cette fois. Intriguée, Lydia ne baisse pas les yeux et scrute cette fenêtre. Des rideaux blancs l’encadrent. Entre eux se tient une jeune fille, en chemise blanche elle aussi. Elle est presque collée à la vitre, on la voit très bien de l’extérieur. Lydia pense à recroiser ses jambes et à tirer un peu sur sa jupe, mais elle n’en fait rien : ni gênée, ni agacée par l’insistance de l’observation, elle trouve cela assez drôle : elle qui pensait être seule ! Elle tente de reprendre sa lecture, mais en vain. Que peut bien lui vouloir cette fille ? À chaque paragraphe, elle s’autorise un regard furtif : la jeune fille a dénoué ses cheveux, remonté sa chemise, les mains en haut des cuisses elle ...