Accueil déshérités 1.
Datte: 27/01/2021,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: Accent, Source: Hds
Accueil déshérités 1
Depuis un certain temps, tous les soirs, Lili ma petite amie et compagne, après un gros câlin qui me laisse groggy, me quitte pendant deux heures. Elle est bénévole dans une association récente, ADDC, qui réconforte, me dit-elle, des déshérités de toutes sortes, hommes et femmes. Elle distribue en compagnie de ses compagnons de la chaleur aux malheureux qui en manquent. Offrir la chaleur d’une salle chauffée, la chaleur d’un café ou d’une soupe et de la chaleur humaine par l’écoute, par la présence physique, par un contact proche : c’est m’a-t-elle expliqué le but de cette association. La motivation réelle des fondateurs est, ne le cachons pas, de faire diminuer les agressions à caractère sexuel par une offre gratuite et contrôlée des services en adéquation avec la demande orientée d'un public spécifique
Derrière ce charabia intentionnel. se cache une réalité bien sombre. Heureux les individus qui vivent en couple, paraît-il. Mais grande est la souffrance des célibataires des deux sexes. Le plaisir solitaire est triste. Les pulsions sexuelles peuvent oppresser les esseulés. Le but de l’association est d'alléger les douleurs physiques et psychologiques des délaissés ou laissés pour compte de la société. Quel noble but !
Mais en plus de l'aide apportée par les associations caritatives habituelles comme le secours populaire ou le secours catholique et beaucoup d'autres, ADDC se fixe une mission préventive et curative : répondre à la misère ...
... sexuelle. Ce n'est pas, par nature, une agence matrimoniale, bien que dans des cas limités elle puisse s'y apparenter, par exception. On y apporte des solutions immédiates, temporaires qu'on verrait d'un bon oeil évoluer vers la constitution d'un couple parfois. Ainsi reculerait en partie la misère.
Pour être plus précis, le service principal est destiné à résoudre le besoin de relations sexuelles des isolés. Des subventions ont permis l'achat d’un bâtiment désaffecté que les premiers bénévoles ont transformé en un lieu de convivialité. Pour éviter d'en faire un lieu de perdition qui éveillerait l'hostilité des esprits étroits, le bâtiment a été divisé en deux parties dans le sens de la longueur sauf aux deux extrémités terminées de part et d’autre par une grande salle de réception et des annexes. A un bout une porte présente un écriteau "réservé aux hommes" et à l'autre bout une porte annonce "réservée aux dames"Derrière chacune de ces portes s'ouvre de façon symétrique une salle de réception meublée de quelques chaises et tables.
J’admire le dévouement quotidien de Lili, ce qu’elle appelle pudiquement le don de soi bien que je perde chaque soir deux heures de sa chaleureuse présence. A force de questions, j'ai compris ce que sont les demandes et besoins exprimés et ce qu'on appelle "services en adéquation" avec la demande. Sans se voir, d'un côté des femmes et de l'autre côté de la cloison de séparation médiane des hommes, peuvent avoir un contact physique (sexuel) anonyme. ...