Un prolapsus
Datte: 24/01/2021,
Catégories:
fh,
cérébral,
méthode,
exercice,
délire,
Humour
Auteur: Paxal, Source: Revebebe
J’étais d’accord : un week-end complet, du samedi matin 8 heures au dimanche soir 8 heures. D’ailleurs, il nous était impossible ni de diminuer, ni d’étendre cette durée : cela aurait été ridicule ou déraisonnable ! Non… de 8 heures à 8 heures, 24 heures durant, c’était à la fois initiatique et inespéré ! Et d’ailleurs, j’avais été le promoteur zélé de ce projet, alors je ne pouvais qu’approuver…
À mon arrivée, le samedi matin, Mathilde m’avait dit :
— On fait le maximum, on va jusqu’au bout de nos forces, tout est possible…
Et pour joindre ses gestes à ses paroles, Mathilde m’avait entraîné aussitôt dans une plongée spectaculaire, plongée qui, d’entrée de jeu, avait épuisé une bonne partie de mes forces. Par orgueil, j’avais trouvé judicieux - dès le début - de déployer une quantité invraisemblable de techniques éprouvées – et que je savais très efficaces - et qui d’ailleurs le furent : Mathilde était au paradis.
À peine remis de cette première épreuve, alors que mes muscles étaient encore marqués par l’effort, Mathilde proposa :
— Tu te mets derrière, maintenant et tu suis mon rythme, on ne va pas se reposer tout de suite…
La respiration encore haletante, au prix d’un terrible effort de motivation, j’ai pris position derrière elle - gagnant néanmoins quelques précieuses secondes en prétextant une gêne quelconque - et je me glissai sans difficulté à ma place, tant Mathilde était engageante. J’ai alors commencé assez lentement mon balancement. Mais Mathilde ...
... m’infligeait un rythme infernal qu’il me fallait suivre… héroïquement. Plus d’une fois je me sentis défaillir, les muscles me lâchaient, ma motivation cédait, mais je parvins finalement à résister à ma lâcheté, en ondulant péniblement, un peu lamentablement, jusqu’au bout… pour le plus grand plaisir de Mathilde, qui soupirait inlassablement de contentement.
La matinée avait été difficile et très objectivement, j’en étais bien plus affecté que Mathilde. Non qu’elle ne fut elle aussi fatiguée par l’effort que nous avions fourni "d’entrée de jeu", mais je sentais bien que la détermination chez elle était restée entière : quitte à se violenter, elle irait jusqu’au terme de l’épreuve. Ne l’avait-elle pas, elle aussi, désirée ?
Nous avions prévu de reprendre des forces régulièrement aussi, des pauses devaient ponctuer notre marathon. Je goûtais donc sans vergogne ce premier arrêt, tentant de profiter pleinement de chaque seconde, espérant intérieurement être encore à la hauteur de ma tâche, au terrible moment de la reprise, me motivant pour cela en explorant du regard les formes captivantes de Mathilde.
La reprise fut douce et cela ne me contraria pas ! Oh non ! J’étais sournoisement parvenu à faire accepter à Mathilde l’idée de nous engager dans des préliminaires copieux pour créer une « dynamique paroxysmique » vers le milieu de l’après-midi, voire la fin de l’après- midi. Elle se prit au jeu et déploya une multitude d’astuces. Je dus, bien sûr, à plusieurs reprises, la ...