Kt1 - Histoires de Sexe

Kt1

Ce soir, je suis invité à dîner chez un bon ami. Je connais Dominique depuis un bon bout de temps, le collège précisément. Quand son ex est partie planter ses choux ailleurs, je l’ai aidé à remonter la pente. Il est vrai qu’il en avait fait de même pour moi quelques années auparavant.

Pour ma part, depuis la traîtrise de Béatrice (mon ex-femme), je suis devenu un célibataire endurci. J’ai diverses aventures ci et là, mais le sale tour que m’a joué mon ex m’a vacciné contre la vie de couple. Et je ne m’en porte pas plus mal.

Je me gare devant chez lui. Le temps que je sorte de la voiture, Dominique est déjà sur le seuil de sa porte. C’est moi qui l’apostrophe le premier :

— Comment vas-tu, vieille branche !
— Pas mal, et toi, Corentin ?

Après une accolade, nous entrons. Je ne l’avais pas revu depuis deux bons mois, pour cause d’un chantier qui m’a envoyé à cinq cent kilomètres d’ici, mais je n’avais pas perdu le contact pour autant. Après avoir palabré debout quelques minutes, il me désigne un fauteuil :

— Alors, raconte-moi tout sur ce fameux chantier, ou plutôt ses extras…
— Comme je te l’ai déjà dit, arrivé sur place, j’ai vite fait connaissance d’une charmante autochtone, Marjorie, un peu délaissée par son mari. Je me suis fait un plaisir de lui offrir ce dont elle manquait.
— Je n’avais aucun doute sur ta grande bonté d’âme !
— Tu me connais : toujours prêt à rendre service, surtout pour les dames en détresse.
— La séparation n’a pas été trop dure ...

... ?

Je fais la moue :

— Oui et non. C’était un bon petit coup, mais affublé du défaut caractéristique de la plupart des femmes : elle voulait se mêler de me changer, de m’améliorer. Pourtant, le deal était clair et net dès le départ : c’était un échange de bons procédés. Point barre.
— Hum hum, je vois. Elle était mariée, donc tu étais tranquille de ce côté-là.
— Figure-toi que les femmes mariées peuvent décider de divorcer. Bon, ce n’était pas le cas avec Marjorie, mais avec quelques semaines en plus, peut-être que si…
— Monsieur fait toujours des ravages ?

Je rigole, et pour éviter de répondre, je fais bifurquer la conversation sur lui :

— Et toi, quoi de neuf ? Lors de nos quelques échanges au téléphone, j’ai eu la curieuse impression que tu me cachais des trucs…

Il se contente dans un premier temps de sourire, puis il finit par dire :

— T’es bien assis, mon coco ? J’ai en effet deux-trois trucs à te dire.
— Oki-doki. Ce que tu as à me dire est tellement… comment dire… surprenant, bizarre, que je dois impérativement rester assis ?
— En quelque sorte…

Je m’installe mieux sur le fauteuil. Dominique commence son explication :

— Tu te souviens que Fabienne m’a planté en beauté, il y a quelques mois ? Merci encore d’avoir été là.
— Pas de quoi, mon vieux ! Les copains sont faits pour ça. Et puis, je te retournais l’ascenseur. Dois-je comprendre que tu as trouvé sa remplaçante ? T’as pas eu ta dose avec Fabienne ?
— Humm, remplaçante est un bien grand ...