Campus AQP - Histoires de Sexe

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... indiscret de savoir pourquoi tu as rompu ?
— Je n’ai pas forcément rompu… Pour Victoria, j’ai fait la connerie de la présenter à Emmanuel. Elle l’a trouvé tout de suite nettement plus sexy que moi.

Nadia a un hoquet de surprise :

— Emmanuel, sexy ? On dirait un crapaud desséché !
— Belle comparaison… Non, non, son titre surtout et ses actions…
— Ah oui, je me disais bien aussi. Pareil pour les deux autres ?
— Pour Alexandra, oui et non. Disons que nous n’étions pas bien assortis… Ça s’est défait tout seul, sans heurts.
— Et pour Antonine ?
— Tu me surveilles vraiment, toi… Tu as même retenu leurs prénoms ! Antonine ? Très belle, très sexy, mais une conversation très limitée, trop limitée !
— Les hommes n’aiment-ils pas les ravissantes idiotes ?
— Ça peut être valorisant, oui… mais il y a des limites !

Après le dessert, nous nous dirigeons vers l’entrée principale pour subir notre dernier cours de la semaine. Plus que deux heures et ce sera fini. Chemin faisant, je demande à ma voisine :

— Tu ne fais rien ce week-end, si j’ai compris…
— Non, rien… ça me permettra de réviser un peu…
— Et si tu venais avec moi ?
— Venir avec toi ? Mais tu rentres chez toi !
— Justement !

Elle pile sur place, je dois stopper à mon tour. Elle questionne :

— Tu as quoi dans la tête, Stéph ?
— De t’emmener avec moi pour te faire visiter le coin où j’habite.
— Tu me caches quelque chose !

Je me plante devant elle, la dépassant d’une demi-tête :

— Oui, je viens ...

... d’avoir une idée pas mauvaise du tout…
— Je me disais aussi… pas net, pas net du tout !
— Avant d’échafauder des hypothèses stupides, laisse-moi t’expliquer cette idée et ensuite, tu te feras ta petite idée, ok ?
— Vas-y… je t’écoute…
— Voilà, souvent, quand je rentre à la maison, curieusement, il y a parfois des jeunes filles qui sont présentes, comme par hasard, le samedi soir ou le dimanche midi…
— Oh-oh, tes parents veulent te caser ?
— Je soupçonne un truc dans ce genre… Surtout de ma mère !

Sourcils froncés, elle croise les bras :

— Ne me dis pas que tu veux me faire passer pour ta petite amie !
— Rien que ma grande amie, ça suffira, il me semble.
— C’est quoi, ce plan à la con ?
— Tu me sers de paravent vis-à-vis de mes parents, enfin, surtout de ma charmante entremetteuse de mère, et tu bénéficies d’un week-end en bord de mer. C’est équitable, non ?
— Tu es sûr que tu ne vas pas m’en demander plus ?

Je souris, croisant les bras à mon tour :

— Comme quoi, par exemple ?
— Tu le sais très bien !
— Non, non, je ne le sais pas !
— Arrête de jouer les imbéciles !
— Écoute-moi, Nadia. Tu es une belle fille, tu es aussi mon amie, enfin, j’ose l’espérer. Je ne vais pas tout foutre en l’air parce que je t’aurais embrassé de force ou voulu coucher avec toi. De plus, hier dans mon studio, j’aurais pu y aller de bon cœur, non ?

Je viens de marquer un bon point, elle est visiblement surprise, un peu ébranlée :

— Je… je suis ton amie ?
— Oui, c’est ce ...